Hollande : pas de tiers payant généralisé sans « mécanisme simple de paiement » pour les médecins

Publié le 05/02/2015
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Crédit photo : AFP

Une nouvelle fois, la santé n’a pas été au cœur de la grande conférence de presse de François Hollande, ce jeudi à l’Élysée (la cinquième du genre). Mais après vingt minutes de discours emprunt de gravité, largement consacré à la lutte contre le terrorisme et l’international, François Hollande a évoqué la réforme controversée du tiers payant généralisé, l’une de ses promesses de campagne.

« Le tiers payant généralisé ne sera mis en place que si un mécanisme simple de paiement est possible pour les professionnels de santé », a affirmé le chef de l’État, posant explicitement une condition préalable à l’entrée en vigueur de cette réforme, sans toutefois y renoncer.

Il y a quelques jours, lors de ses vœux à la presse, Marisol Touraine avait quelque peu peu ironisé sur la difficulté du chantier technique. « Je n’imagine pas que l’on arrive à envoyer Philæ à 500 millions de kilomètres de la Terre et que l’on ne parvienne pas à trouver un moyen d’assurer un tiers payant opérationnel », avait-elle suggéré. « Ça prendra le temps que cela prendra mais on y arrivera ! », avait-elle ajouté.

Aller plus vite sur les réformes, une mise en garde?

La déclaration présidentielle sonne comme un rappel à l’ordre et un devoir d’efficacité au sujet d’une réforme emblématique. « C’est un coup de pression sur ceux qui négocient, la CNAM, les complémentaires... » mais ce propos s’adresse aussi à Marisol Touraine qui est « condamnée à réussir », décrypte le Dr Claude Pigement, ex responsable santé du PS.

D’autant que François Hollande a exhorté le gouvernement et le Parlement à « aller beaucoup plus vite » sur les chantiers de réforme en cours. À l’heure où sa ministre Marisol Touraine a rouvert la concertation sur le projet de loi de santé afin de calmer la colère médicale –toujours vive –, le président s’est interrogé de façon générale : « est-ce possible de passer plusieurs mois sur un texte de débat, alors qu’il y a tant d’urgence à réformer en profondeur notre pays ? ».

« Nous allons continuer les réformes », a-t-il conclu.

A.B.-I.

Source : lequotidiendumedecin.fr
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