En médecine du travail

Les indications de l’ECG

Publié le 05/06/2012
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L’AIDE DIAGNOSTIQUE immédiate et facilement praticable en entreprise n’est plus à prouver face à une symptomatologie évocatrice telle que la douleur thoracique, le malaise, la dyspnée… En effet, la moitié des urgences en entreprise relèvent d’une étiologie cardiologique. En dehors de ces situations, l’éléectrocardiogramme (ECG) permet d’étayer un avis d’aptitude ou renforcer le dispositif de surveillance de la santé de certains salariés. L’idéal étant toutefois de disposer d’un ECG de référence.

Systématiquement.

Il peut ainsi être proposé systématiquement au-delà de 40 ans ou si le salarié présente des antécédents personnels cardio-vasculaires avérés. Tabagisme, LDL cholestérol supérieur à 1,50 g/l en prévention primaire, PAS› 140 mmHg, PAD› 90 mmHg, diabète (glycémie à jeun› 1,26 g/l), syndrome métabolique, obésité, sédentarité, stress, antécédents familiaux cardio-vasculaires, syndrome d’apnée du sommeil et BPCO justifient également cette pratique systématique. La mortalité par atteinte coronaire est la première cause de décès chez les diabétiques, chez qui près d’un tiers des infarctus est silencieux quand la symptomatologie n’est pas trompeuse. Enfin, un examen clinique peut justifier à lui seul cet examen complémentaire.

Selon la profession.

La réglementation impose ou conseille une surveillance cardiologique face à certaines professions ou risques professionnels (postes de sécurité, travail de nuit, travail posté, BTP, grutiers, travail en ambiance chaude ou froide, travaux réalisés en ambiance appauvrie en oxygène…). Lors d’exposition à des agents chimiques, des troubles de la repolarisation de type ischémie sous-épicardique, des allongements de l’espace QT annonciateurs de troubles du rythme ventriculaires voire d’infarctus du myocarde sont caractéristiques. En revanche, l’ECG n’a pas d’intérêt prédictif d’un événement cardio-vasculaire futur et ne permet pas d’évaluer la capacité à l’effort d’un salarié.

D’après la communication du Dr Fabrice Lorcher, ACMS, Suresnes.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9136