AUTREFOIS, l’on introduisait le gluten, le poisson ou les fruits rouges le plus tard possible (vers 9 mois, voire 1 an) pour que les enfants puissent mieux les tolérer. Aujourd’hui, études à l’appui, l’on opte, plutôt que pour l’éviction totale, pour l’induction de tolérance, y compris pour les enfants aux antécédents familiaux d’allergie, en considérant qu’a priori ils ne sont pas allergiques, tout en restant attentif.
Carottes ou haricots verts.
Par exemple, des céréales en petites quantités peuvent être ajoutées au biberon du matin et/ou du soir après 4 mois, ce qui change le goût du lait et l’épaissit. On peut le remplacer par un quignon de pain, après 6-9 mois dès que le bébé peut le tenir à la main. « Entre 4 mois (révolus) et 6 mois donc, les parents doivent débuter la diversification, et ce sont eux qui prennent l’initiative, non la crèche ou la nourrice », précise le Dr Salinier. En commençant par des aliments non sucrés, des légumes au goût neutre, carottes ou haricots verts, cuits à la vapeur, mixés et non salés, achetés au marché si l’on est sûr de la provenance, et par conséquent cultivés sans pesticides et sans engrais, puis préparés frais pour qu’ils conservent leurs vitamines et leurs sels minéraux. Si cette quête s’avère infructueuse, mieux vaut tabler sur les légumes congelés, traités immédiatement après la cueillette.
Viande, poisson, œuf.
On introduit ensuite un peu de matière grasse, huile de colza ou beurre cru et l’on complète par un biberon de lait au tout début de la diversification. On augmente au fur et à mesure des repas la dose de légumes jusqu’à 200 g environ par repas, et 100 g de fruits quand le lait peut être interrompu (à déjeuner). Vers 6-7 mois, on y ajoute de la viande, du poisson ou de l’œuf (dans cet ordre), 10 g par jour ou un quart d’œuf dur.
Au goûter, un laitage bébé (fabriqué à partir de lait infantile), qui contient davantage de fer et moins de protéines et de graisses saturées. Éventuellement, toujours dans le cadre de ce goûter (pour que ce ne soit pas un grignotage), un quignon de pain (source de céréales), en restant à proximité de l’enfant… Le soir, vers 9 mois si le biberon est moins bien accepté par l’enfant, une soupe avec pâtes, tapioca ou vermicelle entre au menu de ce repas, suivie d’un laitage.
L’eau de boisson est faiblement minéralisée. « La cuisine est de préférence faite maison (et de petites portions congelées pour plus d’efficacité), l’incitation à goûter étant alors certainement plus forte, observe le Dr Salinier, et dans tous les cas le repas se prend assis à table. »
D’après un entretien avec le Dr Catherine Salinier, pédiatre à Gradignan.
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