Définitivement enterrés, les certificats de non-contagion

Publié le 23/05/2013
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NÉCESSAIRE et suffisant, le certificat d’aptitude à la vie en collectivité qui doit être fourni à l’entrée dans une structure d’accueil collectif. En cas de handicap ou de maladie chronique (qui ne rendrait pas inapte à cette vie en collectivité), un projet d’accueil individualisé est établi en lien avec le directeur et le médecin de l’établissement, pour organiser le quotidien (une allergie alimentaire) et prévoir les situations à risque (et le traitement d’urgence éventuel). Si en cours d’accueil, apparaît une pathologie chronique, les parents sont invités par le médecin de l’établissement à demander à leur médecin traitant une ordonnance pour adapter l’accueil en crèche. Une ordonnance d’antipyrétiques récente est indispensable encore, « au cas où » (mesures en fonction du poids), pour qu’une assistance maternelle puisse les administrer en attendant l’arrivée des parents aussitôt prévenus.

Un guide du HCSP.

Quant aux maladies infectieuses et possiblement contagieuses, la conduite à tenir dans une collectivité d’enfants, mesures d’hygiène (pour les contaminations digestives, respiratoires ou cutanées), éviction, etc., est détaillée dans un guide récent* du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Il y est précisé en introduction que la fréquentation de la collectivité à la phase aiguë de la maladie infectieuse (fièvre, vomissements, diarrhée, etc.) n’est pas souhaitable… et qu’au retour de l’enfant, la collectivité est infondée à demander la fourniture d’un certificat de non-contagion, que les médecins doivent s’abstenir de rédiger (sic !).

Emblématique, la varicelle, dont la transmission est aérienne et par contact direct avec les vésicules. Elle est contagieuse 2 à 4 jours avant que ne sortent les vésicules et le reste le temps de leur cicatrisation. La fréquentation de la crèche n’est donc pas souhaitable à la phase aiguë, mais l’on ne prévoit pas d’éviction de l’enfant, simplement son isolement en cas de personnes à risque (immunodéprimées, adultes qui n’ont pas fait la maladie, femmes enceintes non immunes, nourrissons de moins d’un an). Des mesures préventives complémentaires figurent dans le document du HCSP qui recense l’intégralité des maladies infectieuses, de la bronchiolite à la coqueluche, en passant par l’impétigo ou la roséole.

* http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=306

 Dr B. B.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9244