Jusqu’ici, les agonistes des récepteurs aux GLP1 se répartissaient entre agonistes d’action prolongée, d’activité proche d’une insuline basale, et agonistes d’action courte, mimant une insuline rapide. Mais le lixisenatide (Lyxumia, Sanofi Aventis), agoniste original en cours de développement, pourrait ouvrir une nouvelle page dans le chapitre des GLP1.
Cet agoniste GLP1 exerce en effet une activité prépondérante sur les glycémies postprandiales, tout en étant doté d’une activité prolongée, autorisant une seule injection par jour. Ce qui ouvre de nouvelles perspectives dans le diabète de type 2, en particulier en association à l’insuline.
« Le lixisenatide constitue une alternative intéressante à l’insuline rapide chez le diabétique de type 2 mal contrôlé sous basale plus traitement oral (ADO), avec un avantage net en termes d’hypoglycémies, de contrôles glycémiques au doigt mais aussi de prise de poids », résume Denis Raccah (Marseille). L’étude Get-Goal-L, présentée à l’EASD en session plénière, met en évidence une réduction de l’HbA1c au bout de 24 semaines de 0,36 % vs placebo, assortie d’une réduction de 3,8 mmol/l des glycémies postprandiales, d’une perte de poids de 1,3 kg, sans compter la réduction du taux d’insuline basale requise (-5,6 UI vs -19 UI) (1). Comment cela se passe-t-il ? Le lixisenatide agit, comme toute incrétine, sur la sécrétion pancréatique d’insuline et glucagon. Il a possiblement aussi un effet central type anorexigène. Mais, au-delà, il ralentit manifestement la vidange gastrique à long terme d’où son activité postprandiale, prolongée (2).
(1) Aronson R et al. Efficacy and safety of once-daily lixisenatide in type 2 diabetes insufficiently controlled with basal insuline ± metformine: Get-Goal-L study.
OP 01. Incretin based therapies. Berlin 2 octobre.
(2) Lorenz M et al. Effects of lixisenatide once daily on gastric emptying and its relationship to postprandial glycaemia in type 2 diabetes mellitus (S808)
Berlin, 3 octobre 2012
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