HTA et déclin cognitif

Dépister les patients à risque de démence

Publié le 20/01/2014
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Crédit photo : PHANIE

Lorsque les troubles cognitifs sont avérés, une IRM est indiquée. Elle peut montrer une leucoaraiose (hypersignaux de la substance blanche), où les lésions ischémiques sont liées à une hypoxie des artères perforantes cérébrales. « Dans les grades sévères, le risque de démence est multiplié par 4, il s’agit donc d’un véritable facteur de risque », a souligné le Pr Hanon avant de préciser que si la fonction cognitive décroît physiologiquement avec l’âge, ce déclin est aggravé en présence de lésions dégénératives et/ou vasculaires, avec, in fine, une survenue plus précoce de la démence. « Il existe une interconnexion entre les lésions vasculaires et les lésions neurodégénératives. Les premières entraînent une dysfonction endothéliale, qui elle-même modifie la clairance de la protéine a-bêta, favorisant le développement de plaques amyloïdes. Ainsi, chez les hypertendus, le traitement antihypertenseur a un effet positif au-delà de ses bénéfices cardiovasculaires », a insisté le Pr Hanon. Plusieurs études ont démontré que le traitement de l’HTA peut réduire le risque de démence. Il a également un impact positif sur le déclin cognitif chez les patients souffrant d’une maladie d’Alzheimer. D’autres essais ont montré que la présence de troubles cognitifs majore le risque d’événements cardiovasculaires. Certes, il n’y a pas de traitement curatif des troubles cognitifs, mais il est aujourd’hui établi qu’une prise en charge globale incluant une stimulation cognitive est bénéfique.

D’après la communication du Pr Olivier Hanon, Paris.

Citation : Chez les hypertendus, le traitement antihypertenseur a un effet positif au-delà de ses bénéfices cardiovasculaires

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du Médecin: 9294