La prise en charge de l’AVC a connu des améliorations au point de vue thérapeutique avec la thrombolyse puis la thrombectomie, au point de vue de l’offre de soins en phase aiguë, post-aiguë et de consolidation, ainsi qu’au niveau de l’information auprès du grand public, avec la journée mondiale de l’AVC. Mais les budgets restent contraints. « Au sein du ministère de la Santé, nous avons élaboré depuis 2012 un exemple type de parcours de soins et de vie pour l’AVC. La modernisation du système de santé nous amène à un point fondamental dans le domaine de la radiologie, celui des autorisations en neuroradiologie interventionnelle afin de garantir l’accès aux soins. Le manque de centres de neuroradiologie interventionnelle (39 pour 135 unités neurovasculaires [UNV]) constitue un réel problème par rapport à l’essor de la thrombectomie, affirme la Dr Pascale Dhote-Burger (Chargée de mission AVC/AIT/thrombectomie-DGOS). Il faut ouvrir des centres de thrombectomie qui soient accolés aux UNV sous la responsabilité des neuroradiologues interventionnels. Un décret paraîtra en ce sens en 2020. »
En 2007, le coût de l’AVC (qui n’incluait alors pas la thrombectomie) était de 8,6 milliards d’euros, dont un tiers pour la première année, un autre après et un tiers pour les seules dépenses médicosociales. Ces chiffres sont confirmés par des études menées de 2009 à 2014 qui montrent que les dépenses post-AVC sont dues pour 65 % à l’après phase aiguë – et cela varie considérablement selon la gravité de l’AVC. Et encore, les coûts indirects ajoutés, liés à la diminution de la productivité seraient du même ordre que les coûts directs.
Il faut donc agir le plus rapidement possible pour limiter les séquelles. Mais presque un patient sur deux ne passe pas par une UNV, et seulement la moitié des 10 % d’AVC qui pourraient en bénéficier sont référés à la thrombectomie. La sortie de l’épisode aigu – 59 % de retour à domicile, 32 % en soins de suite – peine également à s’organiser.
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