Tumeur bénigne, le méningiome est la plus fréquente des tumeurs non gliales du système nerveux central, avec une l’incidence annuelle de 8/100 000. Elle possède des récepteurs à la progestérone. Sa prévalence augmente avec l’acétate de cyprotérone (Androcur), de façon dose-dépendante : le risque relatif est de 7 après 6 mois d’utilisation à 50 mg/J et de 22 après 60 000 mg, soit 5 ans d’utilisation. L’ANSM a édité en juin 2019 une lettre d’information aux professionnels de santé, une lettre d’information patientes et une attestation d’information pour prescription et délivrance du traitement.
L’acétate de cyprotérone doit être réservé aux hirsutismes majeurs et toute prescription hors-AMM proscrite. La prescription doit être précédée par la réalisation d’une IRM cérébrale et s’établir sur une durée la plus courte possible. Son utilisation doit être réévaluée tous les ans ; à 5 ans puis tous les 2 ans une IRM doit être renouvelée. Elle sera également réalisée également en cas de signes cliniques (céphalées, troubles de la vision et du langage, épilepsie…).
Des traitements alternatifs, comme la spironolactone, sont encouragés. À noter que des cas de méningiomes ont été également rapportés avec l’acétate de nomégestrol (Lutenyl) et l’acétate de chlormadinone (Luteran). Pour l’instant, aucune recommandation n’a été formulée à leur égard. Le principe de précaution nous pousse néanmoins à éviter les longues durées d’utilisation avant d’avoir des directives claires.
Hôpital Foch, Suresnnes
Communication de la Pr Geneviève Plu-Bureau (Paris) lors de la session « Le poil »
Article précédent
De l’organisation pour l’endométriose
Article suivant
RTU pour les fausses couches
Adénomyose ne rime pas avec hystérectomie
Vers une prévention des fibromes ?
Prudence avec la migraine
Moderniser l’approche de la sexualité
De l’organisation pour l’endométriose
Une prescription encadrée
RTU pour les fausses couches
Éliminer les causes tumorales
« Je veux une césarienne »
Traiter tout en rassurant
L’IVG en pratique
Parler tabac, parler ado
HPV : il est temps de prévenir !
Les pathologies à ne pas manquer
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024