Le syndrome des ovaires polykystiques se définit par la présence de deux des trois critères du consensus de Rotterdam de 2003 : oligo-anovulation, hyperandrogénie clinique et/ou biologique, avec des ovaires polymicrokystiques après exclusion de toutes les autres causes de trouble du cycle et d’hyperandrogénie. Chez l’adolescente les signes sont moins francs, faisant dresser le diagnostic sur un faisceau d’arguments, à réévaluer à distance pour poser un diagnostic définitif : l’oligo-anovulation s’exprime de manière variable, l’hyperandrogénie clinique est plus associée à un acné généralisé qu’à un hirsutisme ou une alopécie, le comptage échographique des follicules antraux par voie sus-pubienne est sous-estimé, faisant privilégier la mesure du volume ovarien, dont le seuil de 12 ml doit être retenu. En cas d’échographie non contributive, il est intéressant de mesurer l’AMH, des taux supérieurs à 4,2 ng/mL étant évocateurs de la pathologie. Il est recommandé d’utiliser le score de Ferriman et Gallway pour évaluer le degré d’hirsutisme.
Il est nécessaire, chez l’adolescente, de prendre en charge de manière active l’hyperandrogénie et les troubles du cycle. Il ne faut pas négliger l’insulinorésistance, associée dans 50 à 70 % des cas, avec obésité androïde, la prévenir et la traiter car il s’agit de facteurs aggravants de la pathologie.
Le discours doit néanmoins demeurer rassurant et dédramatisant sur cette pathologie bénigne.
Hôpital Foch, Suresnnes Communication du Dr Geoffroy Robin (Lille) lors de la session « Le poil »
Article précédent
« Je veux une césarienne »
Article suivant
L’IVG en pratique
Adénomyose ne rime pas avec hystérectomie
Vers une prévention des fibromes ?
Prudence avec la migraine
Moderniser l’approche de la sexualité
De l’organisation pour l’endométriose
Une prescription encadrée
RTU pour les fausses couches
Éliminer les causes tumorales
« Je veux une césarienne »
Traiter tout en rassurant
L’IVG en pratique
Parler tabac, parler ado
HPV : il est temps de prévenir !
Les pathologies à ne pas manquer
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024