Insuline basale longue durée

Réduction significative des hypoglycémies

Publié le 14/10/2011
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DES RÉSULTATS très prometteurs des études de phase III pour l’insuline Degludec de Novo Nordisk ont été présentés lors de ce congrès. Cette insuline est un analogue de l’insuline basale, d’action ultra-longue, actuellement en cours de développement. Elle forme des multi-hexamères solubles après une injection sous-cutanée, et produit ainsi un dépôt soluble, ce qui permet une absorption lente et continue, minimisant ainsi les variations de la glycémie tout au long du nycthémère.

Deux études réalisées sur des patients diabétiques de type 1 et de type 2 pendant un an ont montré une réduction respectivement de 0,4 et 1,2 % des taux d’HbA1c, des résultats pratiquement similaires à ceux obtenus sous comparateur, l’insuline glargine… Avec cependant un bénéfice sur le nombre d’épisodes hypoglycémiques (différence significative de 11,1 versus 13,6 épisodes/patients année). Significatif également, le taux de d’hypoglycémies nocturnes (entre minuit et 6 heures du matin) était très inférieur (-25 %) chez les patients diabétiques de type 1 et 2 sous insuline Degludec versus glargine. Comme l’a souligné le Pr Alan Garber (Boston), « la réduction des hypoglycémies totales et nocturnes pourrait offrir des bénéfices substantiels dans la prise en charge du diabète. »

Les derniers résultats, portant sur des patients diabétiques de type 2 d’une étude de phase III présentée à l’EASD montrent, comme l’a précisé le Pr Stephen Atkin « qu’avec l’insuline Degludec, le contrôle glycémique peut être maintenu même si les patients diffèrent de façon involontaire une dose ou injectent leur insuline à un moment différent de la journée ». Cette étude sur la flexibilité d’administration, dont les intervalles peuvent varier de 8 à 40 heures, a montré qu’à la 26e semaine le taux HbA1c obtenu avec l’insuline Degludec était de 7,2 %, soit une réduction de 1,28 %, comparable à celle obtenue avec l’insuline glargine administrée une fois par jour à horaires fixes. À la fin de l’étude (à 52 semaines) on constate que les réductions de la glycémie à jeun étaient significativement plus faibles avec l’insuline Degludec (5,8 mmol/l) qu’avec l’insuline glargine (6,2 mmol/l).

Quant à la tolérance, les résultats sont comparables entre l’insuline Degludec administrée une fois par jour à des heures variables et l’insuline glargine administrée une fois par jour à heure fixe. On note que les taux globaux d’hypoglycémies sont de 3,6 épisodes/patients/an pour l’insuline Degludec et de 3,5 pour l’insuline glargine. Cette flexibilité dans les heures de prise est un atout certain pour les personnes travaillant ou très actives, même si elle ne doit être qu’occasionnelle.

D’après un symposium et une conférence de presse organisés par Novo Nordisk.

 Dr MARTINE DURON-ALIROL

Source : Le Quotidien du Médecin: 9025