Des chercheurs canadiens ont mené pour la première fois deux essais randomisés (1) comparant trois stratégies dans le diabète de type 1 : pancréas artificiel délivrant de l’insuline et du glucagon (PAD), pancréas artificiel délivrant seulement de l’insuline (PAS) et pompe à insuline chez 61 patients DT1 âgés de 9 à 70 ans.
Ces essais ont été menés pendant trois nuits chez les 33 patients âgés de 9 à 17 ans et pendant deux nuits chez les 28 patients plus âgés. Il s’est avéré que le pancréas artificiel à une ou deux hormones augmentait le temps pendant lequel le glucose se situait entre 4 et 8 mmol/litre, avec une nette supériorité concernant le PAD. Le PAD et le PAS réduisaient de manière identique le taux moyen de glucose et le temps passé au-dessus de 8 mmol/litre. Il y eut 29 hypoglycémies nocturnes avec la pompe à insuline contre 10 avec le PAS et 3 avec le PAD.
Les auteurs concluent que si le PAS réduit significativement le contrôle glycémique comparativement à la pompe à insuline, de nouvelles améliorations de la glycémie nocturne peuvent être réalisées avec le PAD.
Camps de vacances
Une autre étude, présentée également à ce congrès de l’ADA (2) a comparé la régulation glycémique chez de jeunes patients DT1 âgés de 6 à 11 ans en camp de vacances selon deux stratégies : pompe à insuline et pancréas à double hormone. Les auteurs concluent que l’utilisation du PAD est plus sûre et plus efficace que la pompe à insuline. La réduction du taux de glucose était plus nette et les hypoglycémies moins fréquentes.
(2) Russell Steven J. et al. Outpatient Glycemic Control with a Bionic Pancreas in Preadolescents with Type 1 Diabetes
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