Le traceur utilisé dans cette technique est le fluorure de sodium 18, dont la fixation principale est osseuse, et l’association de la TEP à un scanner permet d’évaluer l’activité locale sur l’ensemble du squelette. L’étude s’est focalisée sur les sacro-iliaques, articulations impliquées dans la spondyloarthrite ankylosante (SpA).
« L’objectif de cette étude, pour laquelle nous avions un contrat de recherche clinique avec une bourse de la Société française de rhumatologie, était de comparer cette nouvelle technique à l’IRM, examen de référence pour objectiver l’inflammation au niveau des sacro-iliaques lorsqu’il n’existe pas encore de lésions radiographiques » indique le Pr Loeuille.
Corrélation pour l'inflammation
Les 23 participants devaient avoir soit des anomalies radiologiques, soit des anomalies à l’IRM afin de les comparer avec les images obtenues au PETScan. Globalement, on constate une corrélation entre l’inflammation visible à l’IRM et celle visible sur le PETScan ; en revanche, on ne retrouve pas d’association sur le plan structurel entre les anomalies observées au PETscan et les lésions élémentaires retrouvées au scanner comme les lésions graisseuses, l’ankylose ou la sclérose.
Par rapport à l’IRM qui ne montrait une sacro-iléite inflammatoire que chez neuf patients, le PETscan retrouvait des anomalies chez 20 d’entre eux. Cet examen est donc très sensible, pas seulement à l’inflammation puisqu’on retrouve d’autres lésions non visibles à l’IRM, mais dont la signification n’est pas bien connue.
L’absence de corrélation avec les lésions structurales pourrait s’expliquer par le fait qu’il s’agit de lésions anciennes, inertes qui ne donnent donc pas de signes d’activité métabolique sur le PETscan.
La sensibilité de cette technique pourrait en faire un examen d’avenir, si l’on peut établir qu’elle est spécifique de la maladie. « Un article a été publié dans ce sens avec un petit effectif et nous travaillons actuellement pour déterminer la spécificité de la technique. Ces résultats sont très préliminaires, et on ne connaît pas encore tout l’intérêt que pourrait apporter le PETscan au fluorure de sodium par une analyse du rachis ou des articulations périphériques atteintes également au cours de la SpA, ni si cette technique est sensible aux changements thérapeutiques. »
D’après un entretien avec le Pr Damien Lœuille, CHU de Nancy
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