Un tiers des patients schizophrènes présentent une dépression caractérisée. Cette prévalence (32,6 % en moyenne en ambulatoire) est augmentée par l’âge, l’abus de substances et les maladies chroniques. Le sexe n’a pas d’influence. Un questionnaire spécifique comme la CDSS semble mieux détecter la dépression, qu’il convient de traiter de façon spécifique.
Les jeunes accueillis en soins-études ont, le plus souvent, entre 16 et 20 ans, leur séjour dure en moyenne plus de 6 mois, parfois 2 à 4 ans. Une analyse de la littérature montre qu’à la sortie, 44 % à 63 % sont considérés comme améliorés (reprise d’une scolarité ou travail d’un projet alternatif). À 5 ans, l’amélioration persiste chez près de deux-tiers d’entre eux.
La comparution immédiate amène à juger en urgence des personnes marginalisées, sans représentation et sans soins, ce qui les conduit plus facilement en prison. La prévalence des troubles psychiatriques est 4 à 10 fois supérieure en prison que dans la population générale. La prison apparaît aux juges une garantie d’accès aux soins (UHSA, SMPR) et de sécurité.
Les troubles du sommeil au cours du sevrage alcoolique sont ubiquitaires. Ils persistent chez plus de la moitié des patients à un mois et sont prédictifs de la rechute. Des troubles dépressifs sont associés. La prise en charge repose sur la TCC, la luminothérapie, la mélatonine… On évitera les hypnotiques.
La violence est-elle une maladie mentale ? C’est une faculté innée qu’il convient de dompter pour que « l’homme ne soit plus un loup pour l’homme ». Elle n’est pas une maladie, mais elle rend malade. Elle peut être un symptôme individuel ou collectif. La guérison est incertaine, la prévention est plus sûre !
Article précédent
Schizophrénie résistante : pour la clozapine
Suicide et météo
Le stress post-traumatique du Covid-19
Face à l’enfant tyran
Le double défi de la dépression bipolaire
Migraines, liaisons dangereuses
Les anciens antidépresseurs ont-ils encore une place ?
La psychiatrie à l’heure de la rupture du lien social
Schizophrénie résistante : pour la clozapine
Les SMS du congrès de l'Encéphale 2021
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?