L’infection peut majorer l’odeur, mais les plaies malignes peuvent être fortement nauséabondes, même en dehors d’une période d’infection.
La variété des traitements anti-odeurs souligne la grande difficulté à prendre en charge ce problème, qui reste à ce jour complexe et sans solution universelle ou unique.
Différentes stratégies médicamenteuses (antibiotiques), topiques (pansements adsorbants, antibactériens) ou présentées comme naturelles (miel, huiles essentielles) ont été développées, seules ou en association, pour lutter contre les odeurs avec des résultats variables en termes d’efficacité.
Actuellement, les pansements au charbon actif sont très largement utilisés, car ils représentent une solution simple et sans effets secondaires sur les plaies malodorantes. Ils font fonction de filtre d’odeur. Le contrôle des odeurs est très variable dans les essais. « En effet, l’évaluation est difficile car l’odeur est une perception qualitative et quantitative et les études s’appuient uniquement sur la mesure de l’intensité de l’odeur », a souligné Isabelle Fromantin (Paris).
Un nouveau concept consiste à étudier l’aspect qualitatif de l’odeur désagréable de la plaie en identifiant les composés volatils par chromatographie en phase gazeuse et en organisant des enquêtes de perception. Puis, de trouver une nouvelle solution alternative, à faible coût, comme le curcuma. Lui-même odorant, il possède des propriétés antiseptiques, antalgiques et anti-inflammatoires. Son utilisation est très répandue dans certaines cultures comme en Inde et son effet sur le processus de cicatrisation est documenté. Une recherche translationnelle est actuellement en cours.
D’après la communication d’Isabelle Fromantin (Paris)
Article précédent
Lancement d’une enquête VULNUS
Article suivant
La délicate gestion de la pathomimie cutanée
Le miel à l’action
Grand pourvoyeur d’urgences
La chirurgie est le meilleur traitement
Lancement d’une enquête VULNUS
Protéger aussi les émanations
La délicate gestion de la pathomimie cutanée
Le syndrome de Morel-Lavallée
Les protocoles se diversifient
L’enjeu, sauver le membre
Identifier les objectifs du soin
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024