Encore trop souvent méconnu, le Syndrome de Morel-Lavallée est un décollement tissulaire profond (plusieurs centimètres) avec collection de liquide séro-hématique, consécutif à un traumatisme violent chez un sujet jeune, le plus souvent aux membres inférieurs. On peut en fait l’observer partout où il existe un relief osseux : grand trochanter/hanche, cuisse, pelvis, genou, mais aussi sacrum et parfois abdomen… Il a été principalement décrit chez la femme.
Le patient rapporte la chute ou le traumatisme de manière décalée par rapport à l’apparition des symptômes (6 mois à un an). Il décrit une gêne dans la vie quotidienne et l’on note une tuméfaction douloureuse fluctuante. Il n’y a pas d’ecchymose, ni de plaie en regard, mais des dermabrasions sont fréquentes.
Le volume de l’hématome est très variable, de 60 ml à 12 litres !
L’échographie montre une masse hypoéchogène homogène, parfois hétérogène en cas de débris, d’aspect fusiforme, compressible, bien limitée entre l’hypoderme et le fascia musculaire superficiel. L’IRM permet le diagnostic différentiel avec les hématomes. Le principal risque est la surinfection.
On peut proposer un traitement conservateur : injection de produits sclérosants (fibrin sealant, doxycycline), ou une ponction/drainage per cutanée échoguidée ; mais le traitement est le plus souvent chirurgical.
D’après la communication de la Dr Sylvie Meaume (Paris)
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