Le travail posté de nuit est l’exemple même de dérèglement circadien sévère. On sait qu’il est associé à un risque accru de développer un diabète, mais les données sont rares sur son effet sur le contrôle glycémique. Une étude portugaise a comparé le contrôle glycémique de diabétiques de type 1 (DT1) travaillant de jour ou en travail posté.
Les deux groupes étaient identiques en qui concerne la durée du diabète, l’âge et l’HbA1c et étaient traités avec une pompe à insuline. Chez ceux travaillant de nuit, le temps dans la cible (TIR) était significativement réduit (53,5 vs. 65,5 %, p < 0,001), le temps au-dessus de la cible plus élevé (39 vs. 27,5 %), celui en dessous était identique. La variabilité glycémique était significativement supérieure.
Ces résultats étaient indépendants de l’âge, la durée du diabète, l’HbA1c initiale, la profession et l’association à un iSGLT2. Conclusion, les DT1 qui sont en travail posté ont un bien plus mauvais contrôle glycémique que ceux travaillant de jour, y compris ceux sous pompe à insuline. Les modifications des rythmes circadiens de l’alimentation et du sommeil constituent un véritable enjeu pour équilibrer le diabète de ces patients.
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