Le nickel est partout. On connaît les sources classiques comme les clés, les bijoux fantaisie, la monnaie… et les sources plus récentes comme les ordinateurs, les téléphones portables. Certains dispositifs intra-utérins (DIU) contiennent du nickel, des cosmétiques également comme, par exemple, les crayons à yeux. Des chercheurs ont récemment mis en évidence la libération de ce produit par certains dispositifs de vapotage. Les dermatologues sont exposés car on trouve du nickel sur le manche du Fotofinder et sur la partie métallique du dermatoscope.
Une méta-analyse récente sur plus de 10 000 patients livre des résultats intéressants en révélant que la pose d’un appareil d’orthodontie avant le perçage des oreilles protège de l’allergie au nickel en permettant l’acquisition d’une tolérance à ce métal.
La MIT dans les peintures
L’allergie à la méthylisothiazolinone (MIT) prend la forme d’une véritable épidémie en Europe avec des taux très élevés, surtout en Finlande mais également en France (8,5 %). Elle est partout et peut entraîner des eczémas très sévères. Contenue dans les peintures à l’eau, elle est aéroportée et peut être véhiculée par ces peintures six semaines après l’application. Face à cette réelle épidémie, la Commission européenne n’a pris aucune directive malgré les recommandations du Comité scientifique de sécurité des consommateurs qui avait demandé que la MIT soit supprimée des produits susceptibles de rester sur la peau et qu’elle soit réduite dans les produits rincés.
Le PHMB, une parenté avec la chlorhexidine
Le troisième allergène qui semble émergent est le polyhexaméthylène biguanide (PHMB), retrouvé dans l’environnement, dans des lingettes, les démaquillants pour les yeux, les liquides pour lentilles de contact… Il peut être à l’origine d’eczéma, d’urticaire de contact. Sa parenté avec la chlorhexidine, laquelle est susceptible de provoquer des chocs anaphylactiques, demande l’observation prudente de son utilisation bien que jusqu’à présent aucun effet secondaire grave n’ait été rapporté.
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