Selon l’étude chinoise CATIS-2, le traitement antihypertenseur pourrait être différé dans les sept jours après un accident vasculaire cérébral (AVC), sauf en cas de comorbidités imposant de baisser en urgence la pression artérielle. Quel que soit le délai d’instauration du traitement, aucune différence n’a été observée à trois mois ni pour le critère principal (invalidité majeure ou décès), ni sur les évènements vasculaires majeurs et les récidives d’AVC.
La dépression concernerait un tiers des survivants à un AVC (versus 5 à 13 % des adultes sans AVC). Elle peut être due à l'effet psychologique de l'AVC, l’invalidité, ainsi qu’aux modifications structurelles, électriques ou biochimiques dans les régions cérébrales lésées. L’endommagement des systèmes régulant les émotions peut être en cause.
La bithérapie antiagrégante plaquettaire est souvent sous-prescrite après un AVC ou un accident ischémique transitoire (AIT) surtout chez les femmes, alors que l’association aspirine/clopidogrel peut réduire le risque de récidive d’AVC à court terme. Aux États-Unis, elle a été prescrite chez seulement 40 % des 3 000 sujets en post-AVC étudiés, et moins chez les femmes (37 % versus 43 % pour les hommes).
Une mauvaise santé bucco-dentaire peut contribuer au risque d’AVC. D’après une enquête menée au Royaume-Uni chez 40 000 adultes sans antécédents d'AVC, les personnes ayant une mauvaise santé bucco-dentaire étaient plus nombreuses à avoir à l’IRM une pathologie cérébrovasculaire silencieuse, avec une augmentation de 24 % des hypersignaux de la substance blanche et de 43 % des anomalies microstructurales.
Le ténectéplase est non inférieur à l'altéplase pour la thrombolyse intraveineuse (IV) après un AVC ischémique, sur le critère principal (score mRS de 0 à 1 à trois mois). Dans l’étude TRACE-2,1430 adultes chinois, éligibles à une thrombolyse IV mais pas à une thrombectomie endovasculaire, ont reçu du ténectéplase ou de l'altéplase en IV dans les quatre à cinq heures suivant l'AVC. Le nombre d’hémorragies intracrâniennes symptomatiques dans les 36 heures et la mortalité sont identiques dans les deux groupes.
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