LES RÉSULTATS de l’étude de phase 3 nommée OPTIMAL « suggèrent que l’erlotinib pourrait faire partie des traitements de première ligne à prendre en considération dans les cancers pulmonaires non à petites cellules (CPNPC), chez les patients positifs pour une mutation d’EGFR. »
La recherche se focalisant sur l’identification de biomarqueurs pour trouver des médicaments ciblés, a permis la mise au point d’inhibiteurs de la tyrosine kinase, tel l’erlotinib. L’étude de phase 3, comparant l’efficacité et la tolérance de ce médicament au traitement standard, a été menée en Chine chez 165 patients ayant une récidive ou une forme avancée de CPNPC (stade IIIB ou IV), positif pour la mutation d’EGFR (83 sous erlotinib et 82 sous un traitement composé de gemcitabine et carboplatine).
13,1 mois contre 4,6 mois.
Un allongement significatif de la médiane de survie sans progression est trouvé dans le premier groupe, 13,1 mois, comparativement au deuxième, 4,6 mois.
La profil de tolérance a été examiné. Des effets secondaires sévères ont été rapportés chez 2 % des patients du groupe erlotinib, ce qui donne une comparaison favorable face au traitement standard, pour lequel ce taux est de 14 %. Les effets toxiques de grade 3 et 4 sont plus fréquents sous traitement standard, avec 42 % des patients présentant une neutropénie, 40 % une thrombocytopénie, alors que ces complications ne sont pas trouvées dans le groupe sous erlotinib. Les effets toxiques de grade 3 ou 4 les plus fréquents sous erlotinib sont une augmentation des concentrations en alanine aminotransférase (4 %) et les rashs cutanés (2 %).
« À notre connaissance, OPTIMAL est la première étude de phase 3 montrant que des patients ayant un CPNPC positif pour une mutation de l’EGFR peuvent vivre plus d’un an sans progression de la maladie », soulignent les auteurs, qui considèrent que les résultats pourraient avoir des implications dans le changement des pratiques.
Dans un éditorial, Tetsuya Mitsudomi (Nagoya, Japon) écrit : « L’étude montre aussi clairement l’intérêt clinique du typage de la tumeur pour les récepteurs EGFR et la sélection des patients pour le guidage du traitement. »
The Lancet Oncology, en ligne le 22 juillet 2011. Doi : 10.1016/S1470-2045(11)70184-X.
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