Après la théorie, place aux travaux pratiques ! Sur les assistants médicaux comme sur le financement des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), deux réformes emblématiques promulguées cet été (lire page 4), les médecins de ville vont maintenant juger sur pièces de l'intérêt concret de ces nouveautés.
Sur les assistants, « nous sommes dans la phase finale de la validation des acquis de l'expérience (VAE) qui doit bientôt être approuvée. Il n'empêche qu'il faudra que l'assurance-maladie explique à chaque médecin intéressé quels sont ses objectifs [de nouveaux patients] en fonction de sa file active », souligne le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, qui réunira ses troupes à Juan-les-Pins les 14 et 15 septembre. « On espère que les médecins s'intéresseront aux assistants, lâche le Dr Philippe Vermesch, à la tête du SML, qui organise ses Journées du 4 au 6 octobre. C'est un bon ballon d'essai. Si on voit que cela ne prend pas, qu'il y a des réticences à embaucher des assistants, il faudra revoir le dispositif ».
Quant aux CPTS, l'implantation de ces collectifs de soins libéraux sera suivie de très près. « Nous serons très vigilants sur les projets qui vont émerger et notamment sur ceux qui pourraient dévier de l'objet CPTS par effet d'aubaine », explique le Dr Margot Bayart, vice-présidente du syndicat de généralistes MG France.
La réponse à la demande de soins non programmés en journée sera « le » sujet de l'automne pour la FMF. « Il faudra davantage de moyens accordés aux libéraux pour qu'ils prennent en charge les 10 millions de passages annuels qui relèvent de la médecine de ville », met en garde le Dr Jean-Paul Hamon.
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