La HAS planche sur la vaccination HPV universelle des garçons

Depuis juin 2018, silence radio. La Haute Autorité de santé (HAS) avait annoncé travailler à de nouvelles recommandations sur la vaccination HPV aux garçons hétérosexuels. Un an plus tard, la Commission technique des vaccinations (CTV) en charge de ce travail continue de plancher sur la question, « les travaux étant toujours en cours » et la « feuille de route n'étant pas publique », a indiqué la HAS au « Quotidien ».

« Un certain nombre de pays ont des programmes pour les filles et les garçons, cela incite à se poser la question en France », avait expliqué à l'époque le Pr Élisabeth Bouvet, membre du collège de la HAS et présidente de la CTV. 

Actuellement, le vaccin est recommandé chez les filles de 11 à 14 ans et en rattrapage jusqu'à 19 ans révolus, mais aussi chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) jusqu'à 26 ans et chez les personnes immunodéprimées des deux sexes.

En février 2016, le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) avait rendu un avis négatif, estimant que la vaccination universelle des garçons « n'est pas pertinente d'un point de vue de santé publique », était-il écrit. 

« La faible adhésion actuelle des jeunes filles à cette vaccination ne permet pas d'espérer une couverture vaccinale élevée chez les garçons », écrivait le HCSP estimant que « l'augmentation de la couverture vaccinale des jeunes filles reste la priorité ». En 2017, le taux de vaccination dans la population cible des filles restait à moins de 20 %, quand l'objectif du Plan cancer 2014-2019 vise les 60 %.