Laëtitia Gimenez n’a pas hésité à traverser la France pour réaliser son projet. Interne de médecine générale à Paris, elle passe sa dernière année en Inter-CHU à Toulouse. La jeune femme y suit son Saspas, obtient un diplôme inter-universitaire de médecine de l’obésité et ne quittera plus la région. Fin 2015, éclot le projet d’une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) dans le quartier Guilhemery. L’idée, portée par le Dr Stéphane Oustric, est de réunir notamment trois cabinets de médecine générale, dont celui où le Dr Gimenez a réalisé son stage. En attendant que la MSP prenne forme, la jeune généraliste va être collaboratrice dans le cabinet du Dr Michel Combier (ancien président de l’UNOF-CSMF), qui lui aussi prévoit de rejoindre la MSP. La néo-toulousaine s’implique dans ce projet d’envergure et pionnier du genre en France. En effet, la maison de santé de La Providence, ouverte depuis juillet, réunit pas moins de sept généralistes, une gynécologue médicale, un dermatologue, dix infirmiers diplômés d’État, des orthoptistes, trois secrétaires et une coordinatrice. C’est aussi la première maison de santé universitaire de France, “label” qui lui permet d’accueillir en permanence de nombreux étudiants, la plupart de ses professionnels étant maîtres de stage, et de développer des projets de formation et de recherche. Deux généralistes sont également professeurs d’université et deux autres chefs de clinique. La Providence possède aussi au sein de ses locaux le premier centre de physique adapté santé avec un médecin du sport, une coach APA et une infirmière d’éducation thérapeutique pour la prise en charge des patients en surpoids et obésité ou des personnes âgées fragiles.
Généraliste à Toulouse (Haute-Garonne)
LES AUTRES PROJETS NOMMÉS
Le Dr Stéphane Attal et le cabinet éphémère
En deux ans, Pontarlier (Doubs) a perdu neuf généralistes. Le Dr Stéphane Attal a donc eu l’idée d’un cabinet médical éphémère dans la ville en attendant la construction d’une maison de santé. Dans un local racheté par la mairie, cinq généralistes se relaient du lundi au vendredi pour huit heures de consultation. Ce sont soit des retraités de moins de deux ans, soit des médecins installés à moins de 65 km. Un montant de revenus minimum pour 24 consultations est garanti par l’ARS.
Généraliste à Saône (Doubs)
Le Dr Aline Seif, du salariat au libéral à Colombes
Elle a pris le chemin inverse de beaucoup de ses collègues. Lorsqu’en décembre dernier la mairie de Colombes (Hauts-de- Seine), a décidé de fermer le centre de santé où elle exerçait depuis 12 ans, le Dr Aline Seif n’a pu se résoudre à abandonner les 4 000 patients de ce quartier sensible. Elle s’est lancée dans le montage d’une MSP, dans les mêmes locaux, et en mars dernier elle a pu reprendre les consultations. Seule généraliste de l’ancien centre, trois confrères l’ont rejointe, ainsi qu’une psychologue et une audioprothésiste.
Généraliste à Colombes (Hauts-de-Seine)
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