À chacun ses recettes. Alors que le gouvernement avait envisagé cet été de faire supporter aux entreprises le coût des arrêts maladie de courte durée (avant d'écarter tout transfert brutal), le MEDEF a dévoilé plusieurs contre-propositions.
La Sécu doit renforcer le contrôle de « l’application stricte » des obligations de l’assuré (48 heures pour envoyer l'arrêt, respect des heures de sortie autorisées). Le dispositif de contre-visite médicale à l’initiative de l’employeur doit être simplifié. Mais surtout, le MEDEF appelle la CNAM à « mener une action ciblée sur les plus importants prescripteurs et les salariés concernés par les arrêts courts et itératifs ». La méthode ? Le contrôle systématique du prescripteur et de l’assuré à partir du 4e arrêt prescrit.
Les médecins de leur côté doivent déterminer un parcours de prescription unique « dans lequel le médecin traitant serait le seul à pouvoir prescrire un arrêt de travail (hors hospitalisation) ». Autres recommandations : un partage renforcé des informations entre médecins de ville et du travail mais aussi la diffusion large des référentiels de durées d’arrêts de la HAS. Quant aux assurés, ils doivent améliorer sensiblement leur connaissance du système de santé et de son coût. Le MEDEF préconise un relevé annuel du coût des actes médicaux et des IJ « consommées » dans l’année.
Enfin, les entreprises présentant un nombre d’arrêts de travail « atypique » doivent être accompagnées avec « une procédure dédiée de repérage des cas et d’évaluation des actions engagées ». La prévention de la désinsertion professionnelle et le retour à l’emploi doivent être améliorés – en simplifiant les dispositifs alternatifs à l’arrêt de travail comme le temps partiel thérapeutique.
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