Gestion du risque sanitaire : des scandales aux agences

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Publié le 19/02/2021
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Désormais familières, les agences sanitaires n’ont pas toujours fait partie du paysage et du vocabulaire des professionnels de santé. Elles n’ont en effet commencé à voir le jour que dans les années 1990, en réponse notamment aux scandales sanitaires. À la suite du drame du Mediator (2009), la création en 2012 de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) répond à loi de 2011 visant à renforcer la sécurité sanitaire, se substituant alors à l'Afssaps.

« L’Agence française du sang (loi de 1993 – devenue Établissement français du sang en 2000) répond à l’affaire du sang contaminé. L’Agence française de sécurité alimentaire (loi de 1998 – intégrée depuis 2010 à l’Anses) fait suite de son côté au désastre de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale (loi de 2001 – également intégrée à l’Anses en 2010), est issue de la prise de conscience des dégâts de la contamination de salariés par l’amiante », rappelle le député Yves Bur, dans un rapport parlementaire de 2011.

Souvent inspirées de modèles anglo-saxons et inscrites dans un mouvement européen de transformation de l’État, les agences sanitaires répondent à un besoin des pouvoirs politiques de disposer d’expertises indépendantes et d’un outil d’aide à la décision publique pour la gestion du risque sanitaire. Leur structure et leur autonomie ouvrent également la voie à une association plus étroite des publics visés par une politique publique.


Source : Le Quotidien du médecin