De nouveaux résultats d’une analyse par sous-groupes de l’étude SPIRIT-H2H à 52 semaines, comparant l’anti-IL17 ixékizumab (IXE) à l’anti-TNF adalimumab (ADA) chez des patients souffrant de rhumatisme psoriasique (RPso) actif et n’ayant jamais reçu de biothérapie, ont été présentés (1). SPIRIT-H2H a été la première étude, montrant la supériorité de l’IXE par rapport à l’ADA avec pour critère principal l’obtention simultanée de l’ACR 50 et du PASI 100 à 24 semaines.
Efficacité à long terme de l'ixékizumab
Dans cette analyse, les paramètres d’efficacité de l’IXE et de l’ADA jusqu’à la semaine 52 ont été comparés dans des sous-groupes de patients : en monothérapie, associé au méthotrexate (MTX) ainsi que combiné au MTX et à un csDMARD (sulfasalazine, léflunomide, ciclosporine). Une proportion plus élevée de patients traités par IXE a atteint un indice d’activité minimale de la maladie (MDA) par rapport à l’ADA dans le sous-groupe monothérapie (49 % versus 33 %), tandis que les taux de réponse étaient similaires entre les deux, dans le sous-groupe MTX concomitant (47 % versus 47 %) et le sous-groupe csDMARD concomitant. La proportion de patients ayant atteint l’ACR 50 était comparable entre les deux dans les trois sous-groupes, alors que 66 % des patients traités par l’IXE en monothérapie ont atteint le PASI 100 contre 35 % des patients sous ADA. Ces résultats confirment l’efficacité à long terme de l’ixékizumab.
Données encourageantes pour l'upadacitinib
L’upadacitinib (UPA), un inhibiteur sélectif de JAK1, approuvé dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR) modérée à sévère, est actuellement à l’étude pour le traitement du RPso. Dans l’étude SELECT-PsA1 (2), il a été comparé au placebo et à l’adalimumab chez des patients présentant une réponse insuffisante aux csDMARDs. 1 704 patients ont été randomisés en quatre groupes : upadacitinib 15 mg ou 30 mg, adalimumab (40 mg toutes les deux semaines) ou un placebo. Le traitement par UPA a montré de bons résultats d’efficacité aux deux posologies, avec des taux de réponse ACR 20 à 12 semaines (critère principal) respectivement de 70,6 % et 78,5 %, contre 65 % pour le groupe ADA et 36,2 % pour le groupe placebo.
Dans SELECT-PsA2 (3), il a été comparé au placebo chez des patients présentant une réponse insuffisante aux DMARDs biologiques. 641 patients ont été randomisés pour recevoir de l’upadacitinib 15 mg, 30 mg ou un placebo. Le taux de réponse ACR 20 à la semaine 12 était significativement plus élevé sous UPA 15 et 30 mg que sous placebo (respectivement 56,9 % et 63,8 % versus 24,1 %). La différence est significative dès la deuxième semaine. La réponse cutanée (PASI 75) est également bonne. Un plus grand pourcentage de patients traités par UPA a atteint la MDA et l’ACR 50/70. Aucun nouveau signal de sécurité n’a été identifié par rapport à ce qui a été observé dans la PR.
Bénéfice du guselkumab, aussi dans les formes axiales
Le guselkumab est un anti-IL23p19 approuvé dans le psoriasis modéré à sévère et une demande est en cours dans le RPso. Les deux études de phase III, DISCOVER 1 et 2 (4, 5) ont montré son efficacité à un an sur les symptômes articulaires, cutanés, l’inflammation des tissus mous et la fonction physique, ainsi que la réduction de la progression radiographique. D'après les données de DISCOVER 1 (n=381) à la semaine 52, respectivement 73% et 54% des patients sous guselkumab toutes les 4 semaines ont atteint un taux de réponse ACR20 et ACR50. Quant aux patients ayant reçu du guselkumab toutes les 8 semaines, ils étaient 60% et 39% à les atteindre. Toujours à la semaine 52, dans DISCOVER 2 (n=739), 71% et 46% des patients sous guselkumab toutes les 4 semaines, ainsi que 75% et 48% de ceux traités toutes les 8 semaines, ont atteint les taux de réponse ACR20 et ACR50.
Une analyse post-hoc (6) de ces études a évalué l’efficacité du guselkumab chez 312 patients présentant des manifestations axiales du RPso. A 24 semaines, une amélioration significative des douleurs rachidiennes, du BASDAI et de l’ASDAS-CRP (deux indices d'activité de la spondyloarthrite ankylosante) est ainsi observée sous guselkumab, par rapport au placebo.
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