L’exposome, une priorité pour la SPLF

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Publié le 20/01/2023
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La pandémie de Covid-19 a mis en lumière les risques associés à la pollution, aux changements climatiques et aux virus transmis par les voies respiratoires. Le président de la SPLF souhaite que le thème « L’air que l’on respire » soit au cœur des actions de formation et de communication entreprises par la société savante dans les prochaines années.

L’enjeu est de décrire les maladies et d’identifier des mesures individuelles

L’enjeu est de décrire les maladies et d’identifier des mesures individuelles
Crédit photo : BURGER/PHANIE

 

Le Covid-19 a mis en exergue l’importance des agressions respiratoires. Le thème de « l’air que l’on respire » sera central lors de ce congrès, avec une vingtaine de sessions, communications et posters, plusieurs symposiums, ainsi que la réunion du Groupe de travail Tabac et toxiques inhalés. « Les pneumologues sont en première ligne face aux dommages portés à l’exposome, c’est-à-dire les changements climatiques, la pollution, les allergènes, le tabagisme, les virus, les bactéries… », constate le Pr Jésus Gonzalez (CHU Pitié-Salpêtrière), le président de la Société de pneumologie en langue française (SPLF).

L’enjeu, pour ce congrès CPLF 2023, réside surtout dans la prévention, avec la description des maladies dues à la pollution et la diffusion des mesures individuelles pouvant être prises. Ces directives pourront ensuite être communiquées au grand public, via la Fondation du Souffle.

Former les étudiants aux changements climatiques

Si le grand public n’est pas assez informé sur les risques et les conséquences de la pollution et des changements climatiques sur la santé respiratoire, les professionnels de santé ont également à cœur d’améliorer leurs connaissances sur le sujet afin de mieux aider les patients.

« La population est perdue dans l’actuel parcours de soins »

Des études menées chez des étudiants en médecine ont montré qu’ils ont peu de connaissance sur la pollution, le climat et les expositions virales. « Une première étape va consister à améliorer leur formation, avec la rédaction d’un chapitre sur la pollution extérieure par des spécialistes du sujet. Cette prise de conscience se manifeste partout dans le monde. À tel point que l’Université de Barcelone va introduire, pour tous ses étudiants et enseignants, un module de formation obligatoire sur le réchauffement climatique et ses conséquences », souligne le Pr Gonzalez.

Une mission interdisciplinaire sur la pollution aérienne

Le Pr Gonzalez annonce également la création d’une mission interdisciplinaire sur la pollution aérienne, portée par la SPLF, qui travaillera avec les autres sociétés savantes sur ce vaste sujet, difficile à appréhender sans faire appel aux autres spécialités.

Deux grandes thématiques seront mises en avant dans les prochaines années.

Outre « l’air que l’on respire », « le ‘parcours patient respiratoire – les pneumologues à chaque étape’ représente un majeur de santé publique et pour la population, actuellement perdue dans ce parcours », souligne le spécialiste.

Rappelons également que la SPLF participe depuis deux ans, avec de nombreux autres partenaires, aux États généraux de la pneumologie. « Nous voulons aider à porter ces messages jusqu’au niveau des décideurs, en apportant notre plus-value : la vérité scientifique ! », conclut le Pr Gonzalez.

 

 

Entretien avec le Pr Jésus Gonzalez (CHU Pitié-Salpêtrière)

 

Dr Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin