Syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil

Les comorbidités en ligne de mire

Publié le 30/01/2014
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Crédit photo : BSIP

« Le problème des comorbidités dans le syndrome d’apnée du sommeil est aujourd’hui bien connu des pneumologues, notamment pour les comorbidités respiratoires et cardiovasculaires », indique le Dr Hervé Pégliasco, responsable du département de pneumologie de l’hôpital européen de Marseille. Le sujet est notamment traité dans les recommandations 2010 sur le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) de l’adulte, disponibles sur le site de la SPLF.

Le texte précise notamment que la fréquence de la BPCO dans des populations de patients vus au laboratoire du sommeil avec un SAHOS, est de 10 à 15 %. « Sans entrer dans le détail, on peut rappeler qu’il faut faire une fonction ventilatoire systématique en cas de SAHOS et une gazométrie si le patient a une BPCO. Il faut aussi faire cette gazométrie en cas de syndrome obésité ventilation (SOH), surtout en cas de réserve alcaline élevée », précise le Dr Pégliasco. « On peut également souligner le fait qu’on trouve plus de coronaropathies chez les patients SAHOS que chez les ronfleurs simples et que, chez les coronariens, on a une mortalité augmentée chez les SAHOS », ajoute-t-il.

Le Dr Pégliasco attire aussi l’attention sur la dysfonction endothéliale. « On sait désormais qu’il y a des signes très précoces d’anomalies de l’enthéliome vasculaire, spécifiquement liés au SAHOS. C’est un élément à prendre en compte car il a été démontré que c’est un facteur équivalent à une hypertriglycéridémie ou un trouble du cholestérol ».

Le Dr Pégliasco cite enfin une étude publiée par Aronsohn en 2010 dans American Journal Of Respiratory and Critical Care Medicine. « Si la PPC a une efficacité dans l’HTA et les coronaropathies, il n’a pas été, démontré, à ce jour, qu’elle améliore les problèmes de diabète. Mais cette étude, conduite sur 60 diabétiques de type 2, a montré que plus un syndrome d’apnée du sommeil est sévère, plus le diabète est difficile à équilibrer ».

Entretien avec le Dr Hervé Pégliasco, responsable du département de pneumologie de l’hôpital européen de Marseille.

ANTOINE DALAT

Source : Le Quotidien du Médecin: 9297