SI LES ADOLESCENTES obèses ont une activité sexuelle au moins identique à celle des adolescentes de poids normal, elles ont moins recours à la contraception, de ce fait le risque de grossesses non désirées est plus élevé dans cette population.
La contraception œstroprogestative orale est nettement moins fiable chez les adolescentes obèses que les adolescentes de poids normal en raison d’une augmentation de la clairance hépatique et rénale, d’une altération du volume de distribution et de la séquestration des hormones contraceptives dans la graisse corporelle. Mais cette moindre efficacité est également observée avec les systèmes transdermiques ou
transvaginaux. Seules les formes non orales de progestérone semblent de pas perdre d’efficacité en cas de surpoids. Cependant, il ne faut pas oublier l’effet favorable de la contraception hormonale sur la prévention du cancer de l’endomètre, dont le risque de survenue est beaucoup plus élevé chez les obèses.
Au total, les habitudes de prescription de traitement anticonceptionnel ne doivent pas être modifiées chez les adolescentes obèses. Toutefois en raison de leur hyperœstrogénie, il est préférable de leur prescrire des œstroprogestatifs faiblement dosés.
› Dr MICHELINE FOURCADE
Session « Issues in Pediatric and Adolescent Gynecology » présidée par le Pr Ramiro Molina Cortes (Chili). Communication de Tamas Csermely (Hongrie).
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