Consommation d’insectes

À déconseiller chez les sujets allergiques aux crustacés

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Publié le 19/05/2016
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Deux milliers d’êtres humains consomment régulièrement des insectes, dont on dénombre 2 037 espèces, en particulier en Chine, en Inde et au Mexique.
Ces habitudes alimentaires, qui permettent dans de nombreux pays de pallier le manque de sources de protéines, se heurtent en Europe à une législation assez stricte. La directive CE 2015/2283 sur les « novel food », qui remplace celle de 1997 et qui entrera en vigueur en janvier 2018, confirme l’interdiction de principe de la commercialisation de ce type d’aliment.

Si ces insectes ont une haute valeur nutritive (50 à 68 % de protéines et richesse en oméga 3) et pourraient représenter une solution naturellement durable à la faim dans le monde, ils exposent à des risques microbiologiques, toxicologiques et allergiques.
« Très peu de cas d’allergie ont à ce jour été décrits », a indiqué le Dr Xavier Van der Brempt. La première publication a concerné des travailleurs manipulant des insectes destinés à l’alimentation animale. En Chine, où la consommation d’insectes est pourtant largement répandue, les publications sont également rares mais on estime à environ un millier le nombre d’anaphylaxies au ver à soie chaque année.

« Les travaux menés en Europe ont montré que la plupart des sujets allergiques à la crevette sont également allergiques au Tenebrio. Une donnée qui doit faire déconseiller la consommation d’insectes aux patients allergiques aux crustacés », a insisté le Dr Van der Brempt.

D’après la communication du Dr Xavier Van der Brempt (Belgique)

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du médecin: 9497