C’EST CE QUE RÉVÈLE une enquête BVA réalisée en ligne en 2012 sur une population cible représentée par 2 415 femmes fertiles, hétérosexuelles, ayant eu des rapports sexuels lors des douze derniers mois. 80 % de cette population à risque n’ont pas eu recours à la contraception d’urgence à la suite de rapports non protégés. Or, les femmes dans leur grande majorité, ont une opinion positive de la contraception d’urgence, elles la considèrent comme un progrès même si 20 % d’entre elles disent qu’elles ressentiraient de la honte si elles devaient la prendre. Beaucoup de méconnaissance existe encore sur le sujet car si près des deux tiers savent que cette contraception est moins efficace après 24 heures, elles sont près de la moitié à la considérer, à tort, comme abortive. Progrès certes mais qui n’est pas forcément intégré dans les esprits et dans la pratique ! En effet, sur les 610 femmes n’ayant pas eu recours à la contraception d’urgence, près des trois-quarts disent ne pas avoir pensé courir un risque, y ont pensé trop tard ou pas du tout…
La demande d’informations est très importante (93 %), et doit venir essentiellement des médecins, ceux-ci y répondant peu (selon les femmes) en termes de prévention. Mais rien n’est simple car les deux tiers des femmes ayant eu recours à la contraception d’urgence sans passer par le médecin soulignent qu’« il fallait faire vite », un tiers que « c’était trop compliqué d’avoir un rendez-vous en urgence » et paradoxalement, la moitié estiment qu’il n’y a « pas besoin de médecin pour ce type de délivrance » ! Les sources de renseignement les plus citées sont les médias et les campagnes d’informations. Le rôle du pharmacien est souligné puisque 76 % des femmes souhaitent un accès facile en pharmacie. 86 % des femmes ayant eu recours à la contraception d’urgence l’ont d’ailleurs obtenue en pharmacie, avec un pharmacien rassurant (73 %) qui les a conseillées dans 58 % des cas.
Reste donc que la contraception d’urgence est un sujet encore mal maîtrisé aujourd’hui et que de nets efforts de communication sont à entreprendre…
Communication de Cécile Bracq, BVA Opinion.
(1) Enquête BVA réalisée en ligne du 15 au 30 mars 2012 auprès de 3 775 femmes de 16 à 45 ans représentatives de la population française, pour HRA Pharma.
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