La définition de la BPCO se fait essentiellement aujourd’hui sur des critères spirométriques d’obstruction bronchique, qui ne reflètent pas la grande diversité des patients. D’où la recherche actuelle sur l’identification de sous-groupes de patients. Les données de l’étude observationnelle ECLIPSE (5) ont bien montré qu’une proportion significative de patients présentant une BPCO à un stade modéré avait déjà des exacerbations fréquentes et que cette propriété phénotypique est stable dans le temps. Le phénotype « exacerbateur fréquent », qui existe indépendamment du stade GOLD, présente en effet un nombre d’exacerbations relativement constant d’une année sur l’autre.
Un autre phénotype, « bronchitique chronique », a été identifié. Il répond spécifiquement aux inhibiteurs de la phosphodiestérase 4 (roflumilast) qui ciblent le processus inflammatoire de la BPCO. L’obtention de données phénotypiques fiables sur de grandes cohortes de patients se poursuit.
(5) Hurst JR et coll. N Engl J Med 2010; 363:1128-38.
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