Ces traitements "classiques" effectivement ne suffisent pas toujours et l’on doit compter sur des traitements associés. Au premier rang d’entre eux, les cosmétiques, dont les actifs permettent de renforcer l’efficacité des médicaments et corrigent la sécheresse consécutive. Ainsi, se laver avec un savon anti-acné contenant du zinc, gel moussant ou lotion, matin et soir, réduit de 10 % les lésions d’acné quelle que soit leur forme.
À ce chapitre des traitements alternatifs, on peut ajouter l’ablation des kystes grâce à un nettoyage de peau dermatologique après un peeling. Selon l’état de la peau, le peeling est aux acides de fruit, à pratiquer avant ouverture des kystes, et dans la même consultation ; à l’acide salicylique ou à l’acide trichloracétique à 20 % après ouverture des kystes, au vaccinostyle (un petit instrument tranchant). On place ensuite le patient sous une LED (light emitting diode), une diode électroluminescente qui émet de la lumière de haute énergie. Anti-inflammatoire, elle améliore la cicatrisation et l’acné.
Chaque séance est longue, 30 à 45 minutes, et doit être répétée 4 à 6 fois toutes les semaines à 15 jours ou un mois en fonction de la sévérité de l’acné.
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Autre possibilité, traiter l’acné avec la LED uniquement, sur huit à dix séances, en alternant lumière rouge et bleue. La diode agit à la fois en surface sur Corynebacterium et en profondeur sur l’inflammation. En option, la lumière jaune, qui aide à la cicatrisation.
Dernière possibilité, pour les acnés résistantes et localisées, un peeling un peu particulier où l’on pratique une photothérapie dynamique : il s’agit de poser d’abord une crème ou un masque photosensibilisant sur les follicules sébacés. Sous l’effet d’une LED, le produit de peeling est activé. Une ou plusieurs séances sont nécessaires selon le produit et sa concentration. La manœuvre peut être relativement ambulatoire ou à l’origine d’une « gêne sociale » de 5-6 jours.
Enfin, pour le traitement des cicatrices, l’on dispose de différents lasers, laser vasculaire pour les lésions inflammatoires, laser CO2 fractionné pour les lésions « en creux », ainsi que radiofréquence fractionnée. Avec la chirurgie, l’on peut remettre à niveau les cicatrices d’acné, les injecter à l’acide hyaluronique, ou procéder à un peeling plus fort. Cette prise en charge globale, par association de différentes techniques, est organisée au terme de l’analyse soigneuse du type de lésions et de peau. Elle est adaptée en fonction de l’évolution de l’acné. Le traitement de cette maladie n’est pas unique, mais multiforme, à son image.
D’après un entretien avec le Dr Martine Baspeyras*, dermatologue à Bordeaux
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