La décision de recourir au laser revient au dermatologue qui confirme le diagnostic et écarte d’éventuels diagnostics différentiels, comme dans le cas d’un lentigo, où l’éventualité d’un mélanome doit être formellement infirmée. Il traite alors le patient soit à son cabinet, soit dans un centre où les différentes sortes de lasers sont à disposition, s’il en connaît le mode d’emploi, ou l’adresse à un confrère.
À un laser correspond une longueur d’ondes, ce rayon de lumière monochromatique étant absorbé préférentiellement par la zone à traiter via une cible appelée chromophore (répondant à l’excitation lumineuse) : l’hémoglobine pour les indications vasculaires, les pigments (encre ou mélanine) pour les lasers pigmentaires, ou l’eau contenue dans les tissus pour les lasers ablatifs.
Avec les lasers vasculaires, on peut traiter des lésions vasculaires : les angiomes plans, la couperose, les angiomes stellaires, les séquelles d’hémangiome et les varicosités (après un bilan phlébologique, le traitement de première intention restant la sclérose).
Autres indications, pigmentaires, avec des lasers spécifiques cette fois encore, les lentigos, les taches “café au lait “ congénitales, certains tatouages, en sachant que toutes les couleurs ne peuvent être effacées et que le détatouage nécessite de multiples séances…
Précautions d’usage
Si les lasers épilatoires qui permettent une dépilation prolongée ont essentiellement une finalité esthétique, ils peuvent aider aussi à la prise en charge d’un hirsutisme au niveau de la face, à condition d’être associé à un traitement médical, ou, plus rarement, à celle de troubles pilaires congénitaux.
Enfin, les lasers ablatifs permettent la destruction contrôlée de lésions superficielles bénignes : tumeurs bénignes comme les hidradénomes de paupière, les xanthélasmas, les petites verrues séborrhéiques, les adénomes sébacés, ou les lésions virales à papillomavirus, verrues vulgaires ou condylomes.
Certaines situations peuvent contre-indiquer la pratique du laser, comme une peau bronzée, toujours, et la prise de médicaments, anticoagulants ou molécules photosensibilisantes notamment. Deux précautions d’emploi sont nécessaires, une protection oculaire systématique et des locaux adaptés.
D’après un entretien avec le Dr Anne-Marie Collet-Villette, Centre Laser dermatologique et plastique de la Conception à Marseille
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