Les SMS du congrès Sofcot 2024

Publié le 09/01/2025
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La coxarthrose dite primitive, c’est-à-dire dépourvue au départ d’anomalies dysplasiques acétabulaires et/ou fémorale reste l’apanage des sujets de soixante ans et plus. Elle est parfois observée, plus tôt, chez des sujets volontiers athlétiques. Un travail Lillois montre que les sports à impact élevé lors de la croissance majorent le risque de développer une coxarthrose précoce (Dr Faure et coll). En revanche les sports à impact faible ou modéré ne semblent pas majorer ce risque. Ces conclusions nécessiteront d’être confirmées sur des populations de plus grande ampleur.

L’équipe orthopédique du Centre Lyonnais Santy (Dr M. Bonin et Coll.) a tenté d’utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour faciliter une interprétation automatisée et standardisée de l’immense matériel clinique généré par le suivi radiographique périodique des prothèses articulaires du membre inférieur, indispensable pour dépister de façon précoce un éventuel descellement d’une prothèse par rapport à son squelette récepteur. Ce suivi génère aussi une imagerie susceptible d’établir les critères de pose idéale d’une prothèse pour sa durabilité de fonction et de tenue dans le temps. Ce travail, sur plus de 100 000 radiographies effectuées sur environ 20 000 patients, met en lumière le potentiel considérable des algorithmes d’IA dans l’interprétation des radiographies en orthopédie et confirme la pertinence clinique de l’utilisation de cet outil pour le suivi des patients et la publication ultérieure d’études cliniques.

Le torticolis musculaire congénital est la troisième cause de déformation orthopédique pédiatrique, après les anomalies de développement de la hanche et les malpositions des pieds. Le traitement privilégie au maximum la kinésithérapie, surtout quand l’affection est prise en charge dans les premiers mois de la vie. Si au bout d’environ un an les résultats correcteurs ne sont pas probants, il faut se décider à recourir à la chirurgie, soit une ténotomie bipolaire du muscle sterno-cleido-mastoïdien. Selon le Dr T. Sarradin et coll (Montpellier), les résultats sont d’autant meilleurs qu’elle est effectuée avant l’âge de neuf mois. Il s’agit d’une chirurgie peu exposée aux complications. L’important est de savoir en décider le moment adéquat. La constatation d’un défaut de correction au-delà de l’âge de 18 mois impose de différer la chirurgie vers 4 ans.

Pr Charles Msika

Source : Le Quotidien du Médecin