De premières formations sont mises en place. À l’exemple de celles de l’institut Prairie (Paris artificial intelligence research institute). Créé en 2019, il fait partie des quatre instituts français interdisciplinaires d’intelligence artificielle (3IA) et compte des membres académiques comme le CNRS, l’Inria et l’Institut Pasteur et des membres industriels comme Janssen, GE Healthcare et Pfizer pour le secteur de la santé. Il fonctionne sur « la notion de chaires. Des chercheurs renommés mènent des projets de recherche dans leur thématique. Il y a maintenant 48 chaires dont un bon tiers avec des applications en santé », détaille Isabelle Ryl, directrice de Prairie. Et l’institut organise ou soutient la formation sur l’intelligence artificielle. Stéphanie Allassonnière, professeur de l’Université de Paris et également directeur scientifique adjoint et chaire de Prairie, détaille : « Dans la formation initiale, nous avons proposé un double cursus médecine et science à partir de la 2e année de médecine. Dans ce parcours, une filière IA a été mise en place. L’année dernière, nous avions huit étudiants et cette année, nous en avons sélectionné 11 sur les 15 candidatures reçues ».
Du côté des pouvoirs publics, des travaux sont menés pour « créer les référentiels de compétences » qui seront intégrés dans les cursus de cours afin que « tous les étudiants en santé et du médico-social aient une formation en santé numérique », confie David Sainati, directeur de projets à la Délégation du numérique en santé (DNS), au ministère de la Santé. Le lancement de ces formations est prévu pour la rentrée universitaire 2022.
Pour la formation continue, des masterclass de trois jours et demi sont organisées via Prairie afin de « former des spécialistes d’un domaine médical à l’intelligence artificielle dans leur domaine », souligne Stéphanie Allassonnière. Les premières sessions ont concerné la radiologie, d’autres porteront sur la chirurgie plastique, l’oncologie et l’anapathologie. Enfin, un diplôme universitaire (DU) a été créé pour « un public plus large » afin de « favoriser l’interdisciplinarité ». Il comprend 15 modules de six heures environ chacun. Il accueille une quarantaine d’étudiants chaque année. « Nous avions un généraliste dans la promotion de l’an dernier », indique Stéphanie Allassonnière. Qui cite également la création d’un DU IA et santé au sein de l’institut 3IA Côtes d’Azur.
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