Retraités actifs

Ras le cumul !

Publié le 08/02/2013

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Ce n’est pas l’appât du gain, loin de là, qui a poussé ces trois généralistes à la retraite à poursuivre leur activité. Gérard Lemarinier (Lisieux), Alain Prochasson (Metz) et Pierre Schlegel (Kingersheim), 60 ans et des poussières, sont tous, sans exception, des passionnés de leur métier. « Je n’ai pas un tempérament à rester chez moi » , dit le Dr Lemarinier. « J’aime mon travail et je m’y sens bien », confirme le Dr Prochasson. De son côté, le Dr Schlegel compte bien profiter de sa « rente » et de son temps maintenant qu’il est en bonne santé pour « faire du sport et voyager ». Savent-ils que, ce faisant, ils cotisent à perte ? Si le Dr Lemarinier trouve cela « normal » – « Je ne peux pas avoir le beurre et l’argent du beurre », dit-il – le Dr Prochasson s’insurge, lui, contre le système : « On demande aux médecins de travailler plus longtemps pour des problèmes de démographie médicale et on ne leur donne aucun avantage, que ce soit au niveau de la CARMF ou des assureurs privés ! ».

« Il ne reste plus grand-chose »

Pour le Dr Schlegel il faudrait au moins que les cotisations soient « proportionnelles aux revenus ». Le hic, c’est que si c’est bien le cas pour le régime de base et le régime complémentaire, l’ASV est en grande partie forfaitaire. Ce retraité actif de Dijon a fait ses comptes : « Quand on additionne la cotisation de l’Ordre, l’assurance RCP et les différentes cotisations URSSAF et CARMF… Il ne reste plus grand-chose ! » Tous auraient pu choisir d’augmenter leurs points en évitant de liquider leur retraite. Ils ont préféré « réduire leur activité » tout en percevant les mêmes revenus, « garder le contact avec le patient » tout en réduisant les charges administratives. Bref, « continuer à se sentir médecin ».