Même si ce n’est pas le facteur le plus mis en avant par les généralistes, la crise démographique actuelle n’a pas été sans incidence sur les rapports entre médecins et patients. Seuls 7 % de la profession tient la raréfaction des praticiens et les déserts médicaux comme sans incidence sur le colloque singulier. À l’inverse, pour la majorité des confrères, le constat est sans appel. 57 % estiment que cela a « provoqué une surcharge de demandes anxiogènes » difficile à gérer. Un tiers s’accorde aussi pour estimer que cela a eu des conséquences délétères sur l’accès aux soins ou les possibilités de choix de l’assuré.
« L'augmentation (non voulue) de la patientèle diminue le temps à consacrer aux problèmes de chaque patient et j'ai l'impression de ne pas pouvoir les prendre en charge dans leur globalité », soupire, depuis la Somme, une consœur de 53 ans. Restent 27 %, plus optimistes peut-être, qui relèvent aussi que, quelque part, le phénomène a permis au médecin de reprendre la main et de « mieux résister aux pressions des patients ». « Les patients ont pris conscience de notre disparition et ne viennent plus comme en pays conquis, il leur arrive même de dire merci… », avance une généraliste de Saumur.
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