Comment se présente ce congrès de Toulouse ?
Pierre-Antoine Moinard. Il va s’ouvrir le 30 janvier sur deux signaux positifs : d’une part, une participation record, avec probablement 750 à 800 internes présents ; d’autre part, la présence confirmée de la ministre, ce qui est une bonne nouvelle, car le dialogue est plutôt compliqué avec elle actuellement… Je relève aussi deux tables rondes importantes sur la santé des internes et la pluridisciplinarité et quatre ateliers sur l’installation, l’erreur médicale, la prescription et la thèse.
Où en sont les discussions sur les conditions de travail des internes ?
P.-A. M. La réforme est censée entrer en application à partir de mai, mais cela prend du temps si l’on a à l’esprit que la France a été mise en demeure sur ce dossier en juin 2013 ! Par ailleurs, on peut regretter que le groupe de travail soit passé un peu au second plan puisqu’il ne s’est pas réuni depuis juin 2014.
Comment l’ISNAR-IMG se positionne-t-elle par rapport à la loi santé et au mouvement des généralistes ?
P.-A. M. Sur ce projet, disons que les internes au minimum s’inquiètent, au maximum grondent… En tout cas, ils sont très impliqués sur ce projet qui définira leur cadre futur de travail. L’ISNAR s’est associé au « Front généraliste » parce qu’on ne retrouve pas la « Stratégie nationale de santé » définie en octobre 2013 dans ce projet : où est passée la médecine générale ? Concernant le tiers payant généralisé, nous demandons son retrait pur et simple. En revanche, nous ne sommes pas sur la même ligne que nos aînés sur certains points. Par exemple, les internes ne se retrouvent pas vraiment dans le paiement à l’acte. Cela ne veut pas dire qu’ils sont pour le tout salariat, mais ils veulent de la souplesse. Ce n’est pas à cause de cela que nous ne nous sommes pas associés au mouvement de grève de fin d’année : la période nous semblait mal choisie. En revanche, notre CA se prononcera le 31 janvier sur le mot d’ordre du 5 février lancé par MG France. Enfin, sur les groupes de travail du ministère de la Santé, nous demandons à être associés, ne serait-ce qu’à titre d’observateur.
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