Une nouvelle classe contre les réservoirs de VIH

Publié le 27/07/2012
1343398604366306_IMG_88100_HR.jpg

1343398604366306_IMG_88100_HR.jpg
Crédit photo : PHANIE

Éradiquer les réservoirs de virus, les outils manquaient pour appliquer cet angle d’attaque dans l’infection VIH. Les choses avancent avec les récents résultats d’une collaboration franco-belge présentés lors de la 19e conférence internationale sur le sida à Washington. Le Dr Carine Van Lint et son équipe de l’Université Libre de Bruxelles, avec le soutien de l’Anrs (Agence nationale de recherche sur le sida), viennent de montrer qu’une nouvelle classe de molécules, les inhibiteurs d’histone-méthyltransférases, est capable de réactiver in vitro l’expression virale de cellules réservoirs. Les histone-méthyltransférases sont des enzymes impliquées dans la répression du VIH.

Réactiver les cellules « réservoirs » dormantes

L’infection latente se traduit par un niveau très bas dans les cellules dites « réservoirs » du VIH. Une stratégie consiste à réactiver ces cellules dormantes pour mieux les éliminer ensuite. Le fait de les faire se multiplier permet ainsi au système immunitaire de les repérer pour les détruire.

Les inhibiteurs d’histone-méthyltransférases ont permis de réactiver la multiplication virale au sein des cellules-réservoirs de patients dont la charge virale était stable depuis au moins un an sous antirétroviraux. De plus, l’équipe franco-belge a testé leur association avec, soit un autre composé déjà connu comme inducteur de l’expression du VIH, l’inhibiteur de désacétylase, le Vorinostat utilisé dans le lymphome à cellules T, soit la prostratine, un inducteur de la voie d’activation cellulaire NF-kappa B. Le potentiel de réactivation s’avère supérieur en cas d’association qu’avec les composés administrés seuls.

AIDS, publication du 31 juillet 2012.

 Dr I. D.

Source : lequotidiendumedecin.fr