L'activité physique doit être pérenne pour être associée à des bénéfices durables sur la santé. Pourtant, même avec une pratique encadrée, l'observance est un réel défi.
« L’enjeu principal est que le patient intègre l’activité physique dans sa vie quotidienne, ce qui implique de favoriser son engagement dès l’initiation du projet d’activité physique, le développement de son autonomie dans une pratique qui a du sens pour lui, et le maintien de sa pratique à long terme », lit-on dans l'expertise collective de l'INSERM de 2019.
Pour y parvenir, le ministère de Sports souhaite « mettre les usagers au cœur des Maisons Sport Santé et les impliquer systématiquement dans l'évaluation du dispositif », indique au « Quotidien » Christèle Gautier du ministère des Sports.
Actuellement, les différentes structures sont libres de proposer les programmes qu'elles souhaitent. « Quels sont les protocoles qui sont les mieux suivis par les patients ? Nous allons chercher à l'évaluer », note Christèle Gautier.
À Mon Stade, le Dr Philippe Sosner, cardiologue, médecin du sport et directeur médical et scientifique, pilote une étude appelée SÉSAME pour comprendre ce qui pousse certains patients à poursuivre et d'autres à arrêter. « Nous souhaitons identifier les freins et les leviers par le biais de questionnaires annuels portant notamment sur la condition physique, l'état psychologique, les éléments motivationnels et les barrières », indique le Dr Sosner. L'étude prévoit d'inclure près de 2 000 patients avec un suivi de cinq ans.
Les freins ne venant pas uniquement des patients, mais parfois aussi du corps médical, un autre volet de l'étude SÉSAME s'intéressera à la prescription de l'activité physique par les médecins généralistes et spécialistes.
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