Le Pr Domergue (UMP) repart à la conquête de Montpellier

Publié le 27/01/2014
Article réservé aux abonnés

De notre correspondant

Le mariage improbable du candidat UMP, le chirurgien Jacques Domergue, avec un dissident PS… C’est le ticket victorieux avancé, il y a quelques jours, par un sondage IFOP pour l’UMP.

Dans le cadre d’une quadrangulaire, le Pr Domergue, tête de liste de la droite, directeur de l’Institut régional du cancer de Montpellier (ICM), a en effet été donné gagnant en cas d’alliance au second tour avec le chirurgien-dentiste Philippe Saurel, dissident socialiste (le PS a investi Jean-Pierre Moure).

« Avec la gauche, Philippe Saurel ne sera jamais maire de Montpellier. Le PS l’a exclu », tacle le Pr Domergue. Et avec la droite ? « Pourquoi pas ! Nous sommes deux pour deux postes (maire et président de l’agglomération, NDLR). Il que nous nous montrions intelligent », ose le chirurgien. À l’ex-socialiste, l’Hôtel de Ville, à lui la future métropole. Mais Philippe Saurel a finalement refusé ces appels du pied...

Dans la huitième ville de France, à gauche depuis 1977, et avec un FN fort (15 %), une alliance semble en tout cas indispensable à l’UMP pour l’emporter enfin. « Dans la tête des Montpelliérains, l’idée du ticket Saurel-Domergue fait son chemin », veut croire encore le Pr Domergue.

S’il est élu, le Pr Domergue souhaite en tout cas que Montpellier soit identifiée comme « capitale de la médecine et de la santé au même titre que Toulouse pour l’aéronautique ou Saint-Étienne pour le design. » « Si je gagne, l’ICM de Montpellier, qui emploie 900 salariés, devrait connaître un coup de "boost". Je serai le mieux placé pour défendre le projet d’y installer un centre de protonthérapie - technique particulière de radiothérapie -, qui représente 30 à 40 millions d’euros d’investissement. »

La ville de Montpellier est actuellement tenue par le Dr Hélène Mandroux (PS), généraliste retraitée, qui n’est pas candidate à sa succession. Elle a été chargée par Matignon d’une mission sur les déserts médicaux.

G.M.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9296