Médecin généraliste, femme, 57 ans, Soissons (Aisne)
« À partir de quand une personne très âgée est considérée comme en fin de vie ? »
Dr Jean-Marie Vilain, 70 ans, Saint-Genis-de-Saintonge (Charente-Maritime)
« Que le dialogue médecin-malade reste la base de nos rapports. »
Médecin généraliste, homme, 54 ans, Hérouville-Saint-Clair (Calvados)
« Diffuser l'information de façon beaucoup plus large. Ne pas être monolithique, il y a des patients, des professionnels de santé bien différents et des possibilités infinies.
Médecin généraliste, homme, 65 ans, Les Angles (Gard)
« Deux points : la relation malade-médecin doit être nécessairement de même type et qualité en soins palliatifs qu'en médecine quotidienne. Bien être conscient que la fin de vie, et notamment la période agonique à domicile, est une médecine de l'extrême, à toujours partager, si possible, avec l'entourage conscient de cette situation. »
Médecin généraliste, homme, 71 ans, Saint-Lô (Manche)
« Rappeler le but des soins palliatifs : soulager à tout prix (quelles que soient les conséquences) car un patient qui ne souffre plus ne demande pas à mourir. »
Dr Frank Becker, 43 ans, Rodez (Aveyron)
« Ne sachant pas ce que représente la mort, c'est le confort de vie qui importe. À partir du moment où la vie n'apporte que souffrance et aucune satisfaction de quelque nature que ce soit, la discussion doit avoir lieu et tenir compte du contexte socio-culturel et spirituel, le cas échéant. »
Dr Stéphane Pertuet, 49 ans, Barentin (Seine-Maritime)
« ECOUTER les patients, même dans leur désir de mourir et d'y être aidés ! Sachant que cette disposition ne sera que peu utilisée, mais qui constitue pour le malade en fin de vie une possibilité théorique à effet anxiolytique. »
Dr Mohamed Kaci, 54 ans, Tizi-Ouzou (Algérie)
« Aidez au maximum ces patients, soulager leur douleur, ne pas les ignorer. C’est une partie de nous un jour ; on sera des patients en fin de vie. C’est une question de temps… même si c’est un poids pour la Sécu . La vie est belle pour tout le monde. »
Dr Lucien Brémond, 72 ans, Le Puy-Sainte-Réparade(Bouches-du-Rhône)
« Pour ma part, je dirai que chaque cas est particulier: selon le malade, son état de compréhension, sa façon de vivre antérieurement, sa philosophie de la vie, selon la famille et l'entourage ; l'aiment-ils vraiment pour souhaiter abréger son agonie ? Est-on sûr de l'absence de cupidité de son entourage? Une telle décision ne peut-être que collégiale, mais ne pas légiférer : chaque cas est unique. »
Dr Jean-Marc Jacob, 56ans, Lubersac (Corrèze)
« Je garde vivace à l'esprit le souvenir de cette patiente atteinte d'un mésothéliome à qui j'ai dit au revoir avant l'aider, à sa demande , à s'endormir pour ne plus se réveiller. De tels moments sont pour le médecin de famille non pas un échec mais l'affirmation de notre rôle de soignant et d'accompagnant jusqu'au dernier moment. »
Dr Lucien Gerbaulet, 55 ans, Serrieres (Ardèche)
« Nécessité d'un soutien palliatif et éthique. »
Médecin généraliste, homme, 71 ans, Boulogne (Hauts-de-Seine)
« Un médecin formé doit savoir aider , comprendre calmer (loi Leonetti), sans commentaire superflu pour décharger sa responsabilité, culpabilisant ensuite parfois les familles à vie. Attention à trop d'informations non comprises ou plutôt mal comprises. Le médecin est là pour SOIGNER exclusivement, ce qui veut dire calmer comme il doit le faire et entourer malade et famille. Attention, c'est le malade que l'on soigne, accompagne et pas la famille que l'on calme par un acte radical car elle ne supporte pas de voir un être cher partir tranquillement. J'ai fait du soin palliatif avant l'heure, avant les lois en milieu hospitalier et en réanimation dans plusieurs services, là où les équipes soignantes avaient une réflexion éthique, une cohésion, les fins de vie étaient très bien gérées et relativement simples. Là où les médecins refusaient leur échec : la mort, tout était compliqué... Je suis à la retraite. Non au suicide assisté, je n'ai pas fait 14 ans d'études par cela… »
Dr Michel Montels, 69 ans, Salles (Gironde)
« Pour moi un médecin doit accompagner son patient tout au long de son parcours et, surtout, l'aider à la fin, selon son souhait, sans tabou. »
Dr Daniel Baume, 58 ans, oncologue, Kinshasa (auparavant à Marseille)
« Les demandes d'euthanasie sont exceptionnelles dans les services de soins palliatifs et auprès des soignants qui s'y consacrent. En fait, sauf exception, c'est l'attitude et la prise en charge des soignants qui conditionnent la demande d'euthanasie, comme un échec ou une insuffisance de prise en charge. De ce point de vue, il est frappant d'observer qu'une majorité des personnes euthanasiées en Belgique (75-80%) sont des cancéreux âgés. Or la douleur et la dégradation cancéreuses sont parmi celles qui sont les plus faciles à traiter (qu'on pense à certaines neuropathies dégénératives par exemple).
Article précédent
Que dire des relations avec l’hôpital ?
Euthanasie, suicide assisté… Et si on faisait évoluer la loi ?
Ne touchez pas à la loi Léonetti !
La fin de vie, une question… de temps !
Poursuivons le débat au congrès de la médecine générale
Quel arsenal thérapeutique pour le prescripteur ?
Qui a participé à notre enquête ?
Une place pour le médecin traitant dans les Ehpad ?
Une urgence, développer les équipes d’appui
N’oublions pas les familles
« Les soins palliatifs ne devraient pas être synonymes de fin de vie »
Vous avez dit FMC ?
Inventer un nouveau mode de rémunération
Que dire des relations avec l’hôpital ?
Médecin-Patient : colloque très singulier
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation