Le profil des jeunes patients victimes de surdosage en sirops antitussifs change. C’est ce qu’a souligné le pneumopédiatre David Drummond (Paris), évoquant les résultats d’une étude de Pediatrics certes datée de 2019 mais encore d’actualité.
Selon ce travail, les intoxications liées à des erreurs médicamenteuses sont de plus en plus rares, une série d’alertes et d’interdictions émises depuis 2010 par les autorités sanitaires ayant « sensibilisé à la fois les médecins et les patients » aux risques de ces produits – désormais contre-indiqués chez les moins de 2 ans, voire chez les moins de 30 mois (pour les antitussifs opiacés) et même chez les moins de 12 ans (pour les sirops codéinés). Ainsi, seuls deux types d’enfants se présenteraient désormais aux urgences pour intoxication aux antitussifs. D’abord, des adolescents, chez qui un usage détourné des sirops, déjà pointé en 2014, persisterait. « Le purple drank, boisson violette issue d’une association de dextrométhorphane, codéine et prométhazine, est utilisé (…) pour obtenir un effet shoot proche de celui de la kétamine », rapporte le Dr Drummont. De façon plus surprenante, certains cas de surdosage relèveraient aussi « d’une maltraitance des parents vis-à-vis d’un nourrisson », évoque le pédiatre.
Article précédent
Brèves de congrès - RPP
Les TS de l'enfant en hausse même avant le Covid
Brèves de congrès - RPP
Sirops antitussifs, moins de surdosages par erreur médicamenteuse mais…
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation