L’anhédonie est classiquement définie comme la perte de la capacité à ressentir le plaisir. Cependant, au fil du temps, cette définition historique s’est étoffée avec l’intégration de deux autres composantes : la perte de motivation pour obtenir une récompense et l’altération du processus d’apprentissage de cette récompense.
Selon le type de pathologie (et le stade de la maladie), ces trois dimensions peuvent être plus ou moins prégnantes. Par exemple, si, dans la dépression, perte de motivation et perte de plaisir vont souvent de pair, dans la schizophrénie, la motivation est souvent plus impactée..
Qu’ils soient intégrés à des échelles d’évaluation de la dépression ou spécifiquement conçus pour explorer l’anhédonie, les outils d’évaluation actuels apprécient surtout la dimension de plaisir. La composante motivation peut être explorée en demandant au patient s’il ressent plus de difficultés à se motiver pour des activités qu’il apprécie habituellement.
À terme, cette distinction pourrait permettre de développer des traitements ciblés, les mécanismes en jeu dans chacune de ces composantes étant différents.
Article précédent
ECT, un traitement de choc pour le sujet âgé
Article suivant
SMS du Congrès français de psychiatrie 2024
TOC, des pistes pour les patients non répondeurs aux traitement classiques
Addictions et TDAH, des liaisons dangereuses
La drunkorexie arrive en France
Harcèlement scolaire, outiller les jeunes pour faire face
ECT, un traitement de choc pour le sujet âgé
L’anhédonie en trois dimensions
SMS du Congrès français de psychiatrie 2024
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation