Comment utiliser au mieux les techniques de kinésithérapie respiratoire pour des patients confrontés à un important encombrement bronchique ? Cette question sera au cœur d’une session organisée durant la journée de vendredi du congrès de pneumologie de langue française (CPLF). « Des propositions de recommandations élaborées par le groupe kinésithérapie de la Société de pneumologie de langue française (SPLF) seront présentées, du moins dans leurs grandes lignes. Le groupe a travaillé pendant un an sur le sujet. Après validation par le conseil scientifique de la SPLF, le texte sera publié probablement courant 2020 dans la Revue des maladies respiratoires avant d’être diffusé le plus largement possible », indique le Pr Bernard Maître, chef du service de pneumologie de l’hôpital intercommunal de Créteil et secrétaire général du conseil scientifique de la SPLF.
C’est la première fois que des recommandations sur ce thème sont rédigées par la société savante. « Il existe peu de recommandations internationales sur les techniques de kinésithérapie respiratoire. C’est un domaine dans lequel il existe peu d’études randomisées bien faites même, si dans la littérature, on trouve des données », indique le Pr Maître. Des présentations seront faites sur les techniques de désencombrement bronchique, manuelles et instrumentales, d’aide à la toux ainsi que sur la prise en charge des voies aériennes supérieures et les alternatives au désencombrement. « Un arbre décisionnel sera proposé, pouvant être utilisé par les cliniciens en fonction des circonstances et des terrains sous jacents », souligne le Pr Maître.
La kinésithérapie respiratoire peut être utilisée pour les patients souffrant de BPCO, de pathologies liées à une dilatation des bronches ou de certaines pathologies neuromusculaires. « Dans certains cas, le recours à la kinésithérapie peut être fait de manière ponctuelle quand une exacerbation provoque un fort encombrement bronchique. Mais il peut être aussi quasi quotidien. C’est le cas avec certaines maladies neuromusculaires, qui sont prises en charge dans des centres où exercent des kinésithérapeutes spécialisés, habitués à utiliser des techniques assez standardisées. Mais en théorie, tous les praticiens, quelque que soit leur lieu d’exercice, peuvent avoir besoin de faire du désencombrement bronchique. Et ce sont ces professionnels qui vont peut-être avoir le plus besoin de ces recommandations », indique le Pr Maître, ajoutant que les prescripteurs sont également concernés, qu'ils soient pneumologues ou généralistes.
Entretien avec le Pr Bernard Maître, chef du service de pneumologie de l’hôpital intercommunal de Créteil et secrétaire général du conseil scientifique de la SPLF
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