La prescription de corticoïdes inhalés est recommandée chez les patients atteints de BPCO dits à risque qui présentent un degré d’obstruction sévère ou très sévère et/ou des exacerbations fréquentes ou qui ont été hospitalisés. Cependant, il est observé que les corticoïdes inhalés sont beaucoup plus largement prescrits. La tendance actuelle est de réduire l’usage des corticoïdes inhalés (CI) au long cours en raison de leurs effets indésirables (pneumonie, ostéoporose…). D’autant plus, que l’efficacité des bêta-agonistes de longue durée d’action (LABA) et des anticholinergiques de longue durée d’action (LAMA) est aujourd’hui prouvée pour diminuer la fréquence des exacerbations.
L’étude WISDOM réalisée chez 2 485 patients de 23 pays, suivis pendant 52 semaines, avait pour objectif de déterminer les conséquences de l’interruption des corticoïdes inhalés (fluticasone) chez des patients ayant une BPCO traitée par tiotropium + salmeterol (LABA). Les résultats de cette étude ont montré que le sevrage progressif de la corticothérapie inhalée ne s’accompagnait pas de la survenue d’exacerbations plus fréquentes par comparaison au groupe où la corticothérapie était maintenue.
Une analyse de sous-groupes vient d’être réalisée après interruption complète des corticoïdes inhalés afin de comparer le taux et le délai de la survenue des exacerbations en fonction du taux d’éosinophiles. Cette analyse montre que les malades qui ont un taux d’éosinophiles supérieur à 400/mm³ de manière certaine, et de 300/mm³, de manière possible, ont une recrudescence des exacerbations après l’arrêt des corticoïdes. Cette population est très faible : elle ne représente que 4 % des patients. « Le taux d’éosinophilie pourrait-il permettre d’identifier une population à risque d’exacerbation ? La question reste posée. Les données de prochaines études sont attendues », a conclu le Dr Roland Buhl (Allemagne).
D’après le symposium organisé par Boehringer Ingelheim « Shaping the COPD landscape through early optimal care »
Article précédent
Réchauffement climatique et exacerbations de BPCO
Article suivant
Quelle altération de la fonction pulmonaire ?
Intérêt d’un complément alimentaire associé à la réhabilitation
Taux d’éosinophiles
Des différences de prescriptions
Nouvelles données
Un effet bénéfique à long terme
Les jeunes préfèrent sans nicotine
La PPC ne réduit pas le risque cardiovasculaire
En réalité, peu de différences…
Les logements humides augmentent le risque
Le rôle de la supplémentation orale
Le défi de la prise en charge des adultes
Réchauffement climatique et exacerbations de BPCO
Corticothérapie inhalée, pour qui ?
Quelle altération de la fonction pulmonaire ?
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024