Pathologie respiratoire dans la petite enfance

Un risque majoré chez les anciens prématurés

Publié le 09/09/2013
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Prématurés

Prématurés
Crédit photo : Photo : S. Toubon

UNE ÉTUDE prospective de cohorte a été menée à l’hôpital pour enfants de Groningen (Pays-Bas) pour établir la prévalence et les facteurs de risque de troubles respiratoires durant la petite enfance et à l’âge préscolaire chez des enfants nés entre 32 et 37 SA (prématurité modérée) par rapport à des enfants nés à terme et à de grands prématurés (moins de 32 SA). L’analyse s’est fondée sur le nombre d’hospitalisations en rapport avec une pathologie respiratoire, la prévalence des symptômes respiratoires déterminée par les questionnaires ISAAC (International Study of Asthma and Allergies in Childhood) et les facteurs associés aux symptômes respiratoires déterminés par analyse univariée et multivariée. L’étude a inclus 988 enfants nés entre 32 et 37 SA, 551 nés avant 32 SA et 573 nés à terme. Le nombre d’hospitalisations en lien avec une pathologie respiratoire au cours des cinq premières années de vie s’est avéré deux fois plus élevé dans le groupe des enfants nés entre 32 et 37 SA que dans celui des enfants nés à terme (6 % versus 3 %, p = 0,010). À l’âge préscolaire on enregistrait dans ce groupe, par rapport à celui des enfants nés à terme, davantage de toux et de wheezing lors des rhumes (64 % versus 49 %, p ‹ 0,001) et en dehors des rhumes (23 % versus 15 %, p = 0,001), plus de toux nocturnes (33 % versus 26 %, p = 0,005) de dyspnée (8 % versus 4 %, p = 0,009) et de prises de médicaments, corticoïdes inhalés (9 % versus 6 %, p = 0,044) et antibiotiques (12 % versus 7 %, p = 0,001). Un certain nombre de facteurs étaient associés aux symptômes respiratoires à l’âge de 5 ans chez les anciens prématurés : pathologie respiratoire précoce, eczéma, réhospitalisations dans la première enfance, tabagisme passif, antécédents familiaux d’asthme, milieu social favorisé. L’analyse multivariée retrouve les mêmes facteurs à l’exception des réhospitalisations dans la première enfance.

D’après la communication de E.J.L.E. Vrijlandt (Groningen, Pays-Bas), abstract E04-15.

 Dr HÉLÈNE COLLIGNON

Source : Le Quotidien du Médecin: 9261