Le laboratoire AbbVie et le Comité économique des produits de santé (CEPS) sont parvenus à un accord sur le nouveau prix des traitements oraux directs Viekirax (ombitasvir/paritaprevir/ritonavir) et Exviera (dasabuvir).
Pour les patients atteints par le virus de génotype 1 (G1) éligibles à un traitement en 12 semaines, le prix de l'association de Viekirax et d'Exviera est désormais de 28 730 euros, contre 42 515 euros auparavant. Pour les patients infectés par un virus de génotype 4, éligibles à un traitement en 12 semaines, le prix est désormais de 26 432 euros. Cette baisse de prix est le fruit des négociations annoncées au début du mois entre le CEPS et la firme pharmaceutique.
AbbVie rejoint MSD
Ce nouveau prix s'accompagne d'une modification des conditions de prescriptions de ces deux médicaments, publiée ce vendredi au « Journal officiel ». Exviera et Viekirax ne font plus l'objet peuvent désormais être prescrits à tous les patients souffrant d'hépatite C, quel que soit leur stade de fibrose.
Les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP), autrefois nécessaires pour toute prescription, sont dorénavant réservées aux patients en échec d'un premier traitement par antiviraux d'action directe, aux insuffisants rénaux, hémodialysés chroniques ou transplantés rénaux, ainsi qu'aux patients ayant une cirrhose grave ou des antécédents de cirrhose grave. Les patients ayant un carcinome hépatocellulaire, un antécédent de carcinome hépatocellulaire, ou coïnfectés par le VIH, le VHB ou un autre virus à tropisme hépatique sont également concernés par les RCP.
AbbVie est le deuxième laboratoire, après MSD, à voir son traitement oral de l'hépatite C ouvert à l'ensemble des patients. Le 5 janvier dernier, le médicament Zepatier (elbasvir/grazoprevir) devenait en effet le premier traitement oral à action directe contre l'hépatite C à ne pouvoir être prescrit qu'aux patients ayant un stade de fibrose F2 ou supérieur. Zepatier reste par ailleurs à ce jour le traitement le moins cher, avec 24 732 euros pour 12 semaines de traitement.
On estime qu'environ 193 000 personnes étaient atteintes par le VHC en France en 2011 et 75 000 d’entre elles l’ignoraient.
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