On dispose en France, de deux méthodes de CU, la CU hormonale et le CU mécanique par le DIU au cuivre.
La CU hormonale contient soit un progestatif, le lévonorgestrel (LNG) (NorLevo), soit l’acétate d'ulipristal (UPA), un modulateur des récepteurs de la progestérone (EllaOne). La mifépristone (RU 486) n’est pas utilisée en France comme CU.
L’efficacité de la CU hormonale est d’autant plus importante que la prise est proche du rapport à risque, mais elle peut être utilisée jusqu’à 72 heures après un rapport sexuel à risque pour le LNG et jusqu’à cinq jours pour l’UPA. Des délais sur lesquels l’information devrait être donnée en amont, la grande majorité des moins de 30 ans pensent que la « pilule du lendemain » n’est efficace que dans les 24 heures suivant le rapport non protégé, selon une enquête de Santé publique France.
L’efficacité de l’UPA est supérieure à celle du LNG, par contre elle peut être diminuée en cas de contraception hormonale en cours ou débutée après la CU. Si la prise ou la reprise d’une contraception hormonale est envisagée, une contraception mécanique est recommandée après l’UPA pendant les 12 jours suivant la prise. Les deux CU peuvent être utilisés dans les 72 premières heures, en fonction de leur coût, de leur disponibilité et de leur répercussion sur une contraception hormonale, l’UPA étant préconisée après 72 heures. Les effets secondaires sont identiques, céphalées, nausées, vertiges, douleurs abdominales, tensions mammaires, fatigue et saignements. Il n’y a pas de contre-indication absolue, à l’exception de la présence d’une grossesse. Les effets secondaires sont identiques (céphalées, nausées, vertiges, douleurs abdominales, tensions mammaires, fatigue et saignements).
Le DIU au cuivre peut être posé dans les cinq jours suivant un rapport sexuel non protégé avec une efficacité proche de 100 %. Le DIU au LNG n’est pas recommandé en l’absence de données suffisantes. Le DIU au cuivre a une efficacité supérieure à la CU hormonale, et permet d’instaurer d’emblée une contraception à long terme. Ses contre-indications sont celles de tout stérilet, malformation utérine, infection, saignements inexpliqués. Selon l’ANSM, les principales complications sont les saignements et les douleurs pelviennes, plus fréquentes chez les patientes nullipares.
Le CNGOF rappelle que la contraception d’urgence n’est pas efficace à 100 % et que son efficacité est directement dépendante du délai de prise en charge après un rapport non protégé. Le médecin devra informer sa patiente de consulter en cas de retard de règles, de règles trop ou pas assez abondantes, de douleurs afin de vérifier l’absence de grossesse.
« La contraception d’urgence », RPC Contraception CNGOF, Hamdaoui & al, Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie 2018(46)12:799-805-
RPC contraception, CNGOF, https://ansfl.org/document/cngof-2018-contraception/ L’utilisation de la contraception d’urgence en France métropolitaine en 2016 : Niveau et déterminants, Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire 2018(29):590-5
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