L’incidence du diabète de type 1 (DT1) est en augmentation depuis plusieurs années. Mais l’infection Covid-19 est-elle associée à un risque accru de développer un diabète de type 1 chez les enfants et les jeunes adultes ? Cette question a été alimentée en début d’année par les résultats d’une étude des Centers for disease control aux États-Unis, qui avait montré que les enfants et adolescents de moins de 18 ans ayant eu le Covid-19 avaient 2,5 fois plus de risque d’avoir un diagnostic de diabète un mois après l’infection que la population du même âge indemne de Covid-19.
Un constat qui semble confirmé par une étude observationnelle norvégienne, présentée lors du congrès, qui rapporte une augmentation du risque de DT1, dont l’incidence passe de 0,08 % à 0,13 % chez les moins de 18 ans après une infection Covid-19… mais par autre étude, réalisée à partir du registre écossais du diabète. Dans ce deuxième travail, les auteurs ont certes retrouvé une plus grande fréquence du diagnostic de diabète chez les moins de 35 ans dans le mois qui suit une infection. Mais cela peut s’expliquer par une plus grande fréquence des tests dans les jours précédents le diagnostic de diabète.
Les études se multiplient donc, et la réponse n’est pas encore tranchée. Un plus grand recul semble nécessaire afin de tenir compte de l’effet du retard au diagnostic de diabète, secondaire aux difficultés d’accès aux soins durant la pandémie et des variations saisonnières de l’incidence du DT1.
En attendant, les spécialistes rappellent que le diagnostic de diabète doit être très rapidement évoqué face à tout enfant ou adolescent présentant une polyurie/polydipsie.
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